L'auteur : Jean-Louis Hartenberger

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Paléontologue spécialiste de mammifères, Jean-Louis Hartenberger a été directeur de recherche au CNRS à l’Institut des Sciences de l’Évolution de l’Université de Montpellier 2. Il est docteur ès sciences. Il a eu l’occasion de prospecter et effectuer des fouilles paléontologiques dans plusieurs pays : Espagne, Tunisie, Algérie, Afghanistan, Pakistan, Indes, Mongolie, Bolivie, et en a publié les trouvailles. Dans le domaine de la paléontologie il est spécialiste des rongeurs les plus anciens (Paléocène, Éocène).Coéditeur-fondateur du Journal of Mammalian Evolution, il a aussi collaboré plusieurs années à la revue Pour la Science où il tenait une rubrique mensuelle. Il est l’auteur de trois ouvrages de vulgarisation : une brève histoire des Mammifères, bréviaire de mammalogie (éditions Belin, 2001), Grandeurs et décadences de la girafe (Belin, 2010), Nous, les Mammifères (Le Pommier, 2013). Il participe sporadiquement au DinoBlog du Musée des Dinosaures d’Espéraza.
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Tous ses articles

 
 

Les hérissons : une mort annoncée

Un hommage posthume vient d’être rendu à Thorvald, le plus vieil hérisson d’Europe, mort  au Royaume de Danemark à l’âge de 16 ans,  dépassant de loin la durée de vie moyenne de ses congénères, moins de 2 ans (1). Cependant la même étude démographique sur les populations de hérisson de la péninsule qui compile des données sur plus de vingt ans laisse entrevoir que ce cas isolé ne doit pas occulter la réalité : l’espèce Erinaceus europaeus est en grand... Lire la suite

Pour un retour à la cuisine paléolithique

Alors que s’annoncent les agapes de fin d’année, en même temps on nous incite à la mesure, voire à  la frugalité, menace de guerre oblige. Alors pourquoi ne pas revenir aux cuisines de nos ancêtres, à la fois naturelles et riches de saveurs ?  Voici un demi siècle Joseph Delteil et sa  « cuisine paléolithique » imagina 14 menus susceptibles de combler les appétits semainiers d’une famille souhaitant  mettre du naturel dans ses assiettes  (1).  Réfugié dans sa thébaïde de Massane, au... Lire la suite

Les poux et l’alphabet

Une  phrase inscrite dans la plus ancienne écriture alphabétique voici 4000 ans évoque un problème qui aujourd’hui encore nous préoccupe : les poux.  Ce n’est pas d’hier que ces parasites irritants colonisent nos chefs. Un objet archéologique en fait foi : un peigne d’ivoire découvert en 2016 à Lachisch près de Jérusalem  et daté de  1700 à 1550 BC. Armé de 14 dents, l’objet mesure 3.66 x 2.51 centimètres et est épais d’environ 4 millimètres.   Dans un premier temps... Lire la suite

L’aye-aye : les doigts dans le nez, et autres usages

Dans les hautes futaies de la forêt malgache, sur la côte orientale  de cette ile continent, il est un petit Primate aux  moeurs nocturnes et regard dérangeant  qui montre une aisance à courir  de branche en branche tel le furet du bois, Mesdames. Jusqu’à inquiéter aussi les Messieurs : il est passé par ici… il repassera par là. Voire  être accusé de mille maux, et à l’occasion pendu haut et court, comme tant d’animaux nocturnes, chouettes, hiboux, chauve-souris et autres... Lire la suite

La vie des lamantins et dugongs bientôt abrégée

Pour  les lamantins  et les dugongs, l’avenir est sombre : on vient de signaler leur disparition des fleuves et côtes de Chine  (1) ; en Floride heureusement « protégés » dans des parcs naturels, ils ne doivent leur survie  qu’à des suppléments alimentaires . Ailleurs dans le monde, dans les grands fleuves et estuaires des zone intertropicales d’Amérique et d’Afrique et d’Asie où ils ont longtemps prospéré,  leurs populations décroissent  inexorablement, et  l’Union pour la Conservation de la Nature considère que  ... Lire la suite

Tiens-toi droit !

La station debout, avant d’être une marque de  politesse voire une morale, s’impose  très tôt dans le cours de la gestation du jeune embryon qui naîtra Homo sapiens : entre la sixième et la huitième semaine, l’ilium acquiert sa forme définitive et a effectué une rotation qui le place à l’aplomb de l’ischium alors que le bassin où s’appuieront les membres inférieurs se construit, ce qui permettra au nouveau-né d‘acquérir la station debout peu après sa naissance. Cette architecture nouvelle... Lire la suite

Le secret des crottes de wombat dévoilé

Ces marsupiaux herbivores fouisseurs peuplent les forêts et prairies montagneuses d’Australie et Tasmanie. Le terme wombat est empruntée à la langue du groupe aborigène des Darug qui vivaient dans la région de Sidney et en Nouvelles Galles du Sud. Littré, suivant en cela la proposition de Geoffroy Saint Hilaire (1802), le désigne sous le terme de phascolome, rat à poche, alors que le Vombatus ursinus Show 1800 est appelé en Australie « bare-nosed wombat », wombat à nez nu. Paisibles et discrets... Lire la suite

Les Chauve-souris d’Ukraine ne sont pas des armes biologiques

Voici quelques jours un propagandiste du Kremlin a accusé l’Ukraine, pays victime de l’agression de son Président V. Poutine, de concocter des armes biologiques. Ces assertions plus que mensongères se fondent sur une lecture partielle et partiale des attendus et premiers résultats d’un  programme de recherche international basé à Kharkiv visant à  identifier et localiser les bactéries et virus pathogènes dont les Chauve-souris de la région sont les hôtes (1).   L’image suivante montre Vassily Nebenzia « ambassadeur de la Russie... Lire la suite

Se muscler en dormant

Les écureuils arctiques  d’Alaska donnent la recette de la musculation passive. En hiver, au fond d’une cachette, ils dorment à pattes fermées. Pour autant, dès le printemps, tout en muscle comme si de rien n’était, ils bondissent hors de leurs terriers et enchantent de leurs cabrioles et de leur joie de vivre recouvrée en un claquement de dent. C’est grâce à tout un cortège de microbes intestinaux : des bactéries contribuent à recycler les déchets nitrés stockés dans leur sommeil,... Lire la suite

Quatre poils valent mieux qu’un

La fourrure d’un Mammifère présente une structure complexe. Elle est constituée de plusieurs types de poils chacun alimenté d’un réseau nourricier et d’un câblage nerveux diversifié auquel sont associées  des glandes dermiques. Le pelage assure plusieurs fonctions : isolation thermique infra rouge  et des rayons ultra violets, imperméabilité,  camouflage pour détourner les prédateurs, affirmation d’une identité visuelle pour être reconnu par les siens et inviter à la prudence les éventuels prédateurs,  et aussi transmettre aux organes des sens des informations... Lire la suite