Pourquoi se sent-on plus fort quand la France gagne ?
Une victoire au mondial, une qualification pour les quarts de finale, et le moral remonte en flèche. Pourtant, cela ne donnera pas du travail à ceux qui n'en ont pas, cela ne résoudra pas les problèmes de la SNCF ni la dette de la France, mais ça fait quand même du bien.
https://www.youtube.com/watch?v=yvsYc8jovl4
Le foot comme antidépresseur
Les scènes de liesse ne se sont pas fait attendre, et on nous parle déjà d'un nouveau parcours victorieux jusqu'à la finale. A ce stade, on commence généralement à entendre parler de "l'effet coupe du monde", hypothèse selon laquelle une victoire en coupe du monde doperait le moral et l'économie du pays. Cette thèse a été examinée et il semblerait qu'il n'y ait pas d'effet de relance de l'économie par les victoires au foot.
Un effet biochimique
Néanmoins, on ressent comme un coup de fouet transitoire, un nouvel allant, une énergie insufflée. Cela pourrait venir d'une hausse de la testostérone chez les spectateurs, comme cela a été mesuré par le biologiste Paul Bernahrdt en 1998. Ce scientifique a prélevé des échantillons de salive sur des supporters de foot ou de basket voyant leur équipe perdre ou gagner. Il a constaté une hausse de 21 pour cent des concentrations de testostérone, une hormone de la compétitivité, de l'agressivité et... du désir sexuel (voir les étonnantes statistiques sur l'augmentation de natalité en Espagne après les victoires des clubs espagnols).

La testostérone augmente dans le sang quand notre équipe gagne. nous nous sentons alors plus dominateurs, agressifs et... entreprenants sexuellement.
L'hormone de la victoire
Les supporters profitent donc des retombées physiologiques et psychologiques de la victoire, un phénomène qui est à la base des phénomènes d'identification selon le psychologue américain Robert Cialdini qui parle de "reflet de la gloire" pour les supporters (Cialdini a notamment montré qu'après une victoire, nous disons "nous avons gagné" quand notre équipe gagne, mais "les Français ont perdu" quand cette même équipe perd). Mais cette hausse de testostérone est forcément de courte durée, et il faut attendre maintenant cinq jours pour savoir si elle va se reproduire lors du match contre l'Allemagne. Et à ce titre, les rappels historiques sont toujours utiles :
Coup de blues possible
Attention donc, car en cas de défaite, la concentration de testostérone baisse de 20 pour cent dans l'organisme, et l'on se sent dominé, soumis et sans énergie. Le foot est donc une médecine risquée, aux nombreux effets secondaires.
Ça marche aussi pour les femmes cette hausse de la testostérone ?
Je ne connais pas d'article scientifique disant si ça marche aussi pour les femmes mais je pense que oui ça marche aussi pour les femmes fan de foot !!
Ah parce que les supporters de football sont "forcément" des hommes donc on ne fait pas d'étude scientifique sur les femmes ?
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