Message ouvert à Aberkane
Mon cher Idriss,
Dans les tweets ci-dessus, plusieurs internautes ont pensé que vous faisiez référence au billet que j'ai naguère eu l'honneur de dédier à l'un de vos articles (voir ici). Parmi les points que j'évoquais, certains traitaient de votre affirmation hardie selon laquelle "la connaissance est infinie". Je vous invite à relire attentivement mon respectueux descriptif pour constater qu'à aucun endroit je ne prétends que "la connaissance" (au sens d'Aberkane, whatever that means) est finie. Je pointais seulement quelques menus défauts de votre argumentaire :
Premier point. Je n'ai trouvé aucune définition de ce que vous appelez "une connaissance". Si par "connaissance" vous voulez dire quelque chose que l'on sait, alors il est évident qu'il n'existe qu'un nombre fini de connaissances. En effet, l'univers connu ne peut pas contenir une quantité d'information infinie. Si par "connaissance" vous voulez dire quelque chose de vrai, alors il est trivial que c'est un ensemble infini, puisqu'il contient toutes les égalités de la forme "n = n" (n entier par exemple). Dans l'une de ces interprétations, vous affirmez quelque chose de faux. Dans l'autre, quelque chose de trivial. C'est donc forcément à une troisième définition de la connaissance que vous pensez, mais laquelle ?
Deuxième point. Vous affirmâtes que la connaissance est très importante du point de vue politique et économique "puisqu'elle est infinie". En quoi le fait d'être infini est lié au fait d'être important économiquement et politiquement ? Où est l'erreur dans la phrase suivante : "Le nombre de phrases qui ne veulent rien dire est infini, il est donc très important politiquement et économiquement de s'intéresser aux phrases qui ne veulent rien dire" ? (ne voyez aucune attaque personnelle dans cet exemple).
Troisième point. Vous semblez dire que tout ensemble de connaissances est encore une connaissance. Cela signifie que l'ensemble des connaissances contient l'ensemble de ses parties, ce qui contredit le théorème de Cantor. Pouvez-vous indiquer où se trouve l'erreur de Cantor ?
Dans l'attente de votre réponse,
[EDIT DU 21 NOVEMBRE 2018] Idriss Aberkane m'a répondu sur le troisième point. Il m'indique qu'il ne considère pas la collection des connaissances comme un ensemble, mais comme une "catégorie propre", terme qui doit certainement désigner ce que les mathématiciens appellent normalement une "classe propre". Dans ce cas, en effet, il n'y a plus d'erreur à dire que toute partie d'un ensemble de connaissances est une connaissance. Quel dommage qu'il ait oublié de le préciser dans son article ou de dire ce qu'il appelle "une connaissance". Nous attendons avec impatience la suite des explications, et notamment la définition d'une connaissance au sens d'Aberkane.
Ah ah ah ! 😀
Petite coquille dans "il est évident qu'il n'existe qu'un nombre finie de connaissances" (fini sans e)
Ah merci ! je corrige
et BIM !
La Langue de bois est elle infini ?
La connaissance est pour certains ce que l'ignorance est pour d'autres
J'ai un profond respect pour Mr Aberkane qui révèle pour les ignorents (communauté donc je fait partie) la sagesse que la connaissance peut apporter bien qu'elle puisse suggérer l'idiotie !!!
Bravo à Mr Idris Aberkane pour scotché nos idées reçu
Par "scotcher", je suppose que vous voulez dire "fixer", comme avec du ruban adhésif ?
Je vous rejoins tout à fait : Aberkane "scotche" en effet nos idées reçues en les répétant.
Un lien qui devrait vous intéresser: https://medium.com/@monod.olivier/les-fausses-informations-scientifiques-sont-des-fake-news-comme-les-autres-3d91ca6fa83b
Merci beaucoup pour ce lien !
Merci M. Gauvrit pour cette salutaire intervention.
Cela fait quelques temps que je demande comment pourrait s'organiser une réponse claire et d'ampleur face aux erreurs, mensonges et autres problèmes posés par I. Aberkane.
Ce billet apporte une référence de plus pour contrer ce charlatan.
Merci encore
Je cite Monsieur Aberkane : "Des cas récents nous démontrent en effet à quel point l’usage de notre cerveau est perfectible : des calculateurs prodiges parviennent à calculer la racine treizième d’un nombre à cent chiffres en moins de quatre secondes. Or ils ont le même cerveau que nous ! La différence réside donc dans leur manière de l’utiliser, et en particulier dans leur capacité à répartir la charge cognitive sur plusieurs fonctions de leur esprit.Cette capacité, Idriss Aberkane nous explique comment nous pourrions tous la maîtriser." J'ai vraiment des doutes profonds sur ses affirmations ...
Le même cerveau ? Le dispatch de la charge cognitive ? Genre Je mets de coté la charge émotive de coté et toutes les fonctions inconscientes ???
C'est moi ou bien c'est du grand n'importe quoi ????
Bonjour, je viens par cette intervention dire merci à idris aber kane. Il ouvre notre esprit d'ouvriers à la science même si la connaissance est fini ou infinie je ne sais plus quoi. Idris nous permet de rèver et de croire à nos imaginations infinies et les plus invraisemblable. Vivement une université populaire ou nous prendrons des cours de vous tous, Nicolas gauvrit et idris et tout ceux qui veulent faire rêver les nuls.
Tu peux croire au père noël aussi ... C'est permis
Pas besoin de M. Aberkane pour rêver de fiction...
D'abord j'aimerais bien savoir ce que peut bien vouloir dire "la connaissance est infinie".
En toute rigueur, une phrase comme "l'Univers est infini" ne veut rien dire. On peut dire "le volume de l'Univers est infini" ou "la masse de l'Univers est infinie", il y a là des propositions qui veulent dire quelque chose, et qui peuvent être vraies ou fausses.
Donc "la connaissance est infinie" ne veut rien dire, sauf si le terme "connaissance" définit une propriété de quelque chose. Mais comme "la connaissance" n'est pas définie, le quelque chose éventuel ne l'est pas non plus.
Reste la contradiction avec le théorème de Cantor, et là c'est vraiment beaucoup plus simple.
SI "la connaissance" contredit le théorème de Cantor, c'est qu'elle n'est pas représentable dans la théorie des ensembles. Comme la théorie des ensembles est à la base d'une large part de notre mathématique, on peut sans risque dire que "la connaissance" n'est pas représentable mathématiquement, et qu'il y a donc de grande chances qu'on ne puisse pas l'étudier scientifiquement.
Il s'agit plus vraisemblablement d'une notion philosophique, qu'il faut donc étudier avec les méthodes de la philosophie, qui n'ont que peu à voir avec la méthode scientifique.
Pour ceux qui remercient M. Aberkane de leur faire miroiter d'étendue de leur sagesse, je ne peux que leur suggérer amicalement de plutôt lire des revues de vulgarisations, il en existe d'excellentes, ils y trouveront certainement plus de satisfactions.
... mais vous-même, Monsieur Gauvrit, vous répondez à M. Aberkane, sans mieux ni définir ni comprendre ce qu'est la ''connaissance''. Et donc, dans cette farandole de sarcasmes, d'ego sur-dimensionnés, de violence verbale et de lacunes de rigueur, vous vous vautrez au même niveau que lui, c'est-dire : et en dessous de tout. Quel spectacle pathétique vous offrez tous les deux. Pas très étonnant que les petites gens vous haïssent ; comme je les comprends !
Si je vous dis que les Zorglub sont des mammifères, vous allez me demander ce que j'entends exactement pas Zorglub, non ? Ce ne serait pas à vous de définir ce dont je parle.
Ici, c'est Aberkane qui parle de "connaissance", pas moi, ce n'est pas mon domaine. Je lui demande de définir ce qu'il entend par là, pour pouvoir valider ou non ce qu'il en dit. Je ne prétends pas prouver quoi que ce soit sur "la connaissance", je n'ai donc pas à la définir.
Je veux bien admettre la poudre à perlimpinpin que saupoudre ce personnage pour galvaniser son business.
Je suis conscient que les scientifiques ne sont pas payés à descendre scientifiquement les sophismes en tout genre et qu’il devrait sans doute l’être.
Mais ...
La connerie est infinie.
Les personnes sensibles aux flûtes du galimatias sont plus enclines au sensationnel qu’au raisonnable, et ça sera valable tant que l’humain restera humain.
Mieux vaut (de mon point de vue) se cantonner à l’essentiel.
Car la vie est finie contrairement à la connerie.