La prise en charge des enfants différents en France: témoignages
Depuis 5 ans que j'écris des articles sur le sujet, j'ai reçu quantité de témoignages de parents décrivant le parcours long et douloureux de leur enfant: difficultés à obtenir un diagnostic, diagnostics fantaisistes, mise en accusation des parents, prises en charge inadaptées, soins sans consentement, déscolarisation forcée, pressions, chantage, signalement, retrait des enfants... Les mauvaises pratiques sont malheureusement nombreuses et bien souvent atterrantes. J'ai également reçu des témoignages de professionnels décrivant les cas qu'ils ont reçus après des parcours et des diagnostics étonnants, les pratiques et les discours aberrants de leurs collègues, les pressions qu'ils ont subies pour se conformer au modèle dominant, et parfois les représailles qu'ils ont subies pour avoir osé dire ce qu'ils pensaient et voulu changer les pratiques.
Il y a quelques années, Magali Pignard avait rassemblé un certain nombre de témoignages concernant l'autisme. Aujourd'hui de nombreux témoignages sont dispersés sur une multitude de sites, certains fermés depuis. Comme je continue à recevoir des témoignages, soit en privé, soit sur facebook, soit en commentaire de certains de mes articles, j'aimerais leur offrir un espace sur lequel ils puissent être affichés de manière pérenne. Je propose donc de les héberger ici, sur ce blog, en commentaires de cet article.
Consignes à lire avant de poster:
- Vous êtes:
- parent d'un enfant différent (avec autisme, TDAH, troubles dys, ou autres, peu importe);
- ou vous êtes vous-même la personne concernée et vous témoignez à titre personnel;
- ou encore vous êtes un professionnel et vous souhaitez témoigner de ce que vous avez observé (ou subi), en relation avec la prise en charge des enfants différents.
Merci de préciser à quel titre vous témoignez.
- Vous pouvez tout à fait écrire sous un pseudonyme pour rester anonyme si vous le souhaitez.
- Vous pouvez mentionner des noms, des lieux, des dates, si vous le souhaitez. Mais réfléchissez-bien aux conséquences et aux représailles possibles.
- Dans tous les cas, ne diffamez pas des personnes. Restez factuels.
- Je vous conseille d'écrire d'abord sur un traitement de texte, puis de coller en commentaire. Cela vous évitera de tout perdre en cas de bug du site.
Si vous avez déjà un site qui répertorie des témoignages, vous pouvez aussi me l'indiquer, j'en donnerai le lien ici.
Merci de respecter tous les témoignages qui seront postés ici.
Ajout du 3/01/2022: le collectif PAARI diffuse un appel à témoignages vidéo sur le sujet "TND et non-conformité des pratiques". N'hésitez pas à y témoigner aussi.
Je ne sais pas si je peux témoigner sur ce thème « enfants différents » puisque j’ai une histoire qui concerne des enfants surdoués. Ce ne sont pas des « enfants différents » comme certains le disent, mais des enfants un peu hors-normes. Mais je vais la raconter, cela peut aider des gens car il s’agit de psychanalyse…et parce que la situation ne s’arrange pas du tout. La psychanalyse est toujours enseignée actuellement…
dans mon cas la psychanalyse a culpabilisé la mère.
Lorsque mon fils avait 3 ans et est entré en maternelle, il s’est mis à pleurer énormément en sortant de l’école. C’était un enfant très vif, qui ne pleurait jamais. Il dessinait parfaitement et dessinait les lettres pour apprendre à lire. Il était très heureux d’aller à l’école avec cet objectif. Il a été très déçu. Nous en avons parlé à notre généraliste, qui nous a envoyé voir une psychologue, une psychanalyste ; c’est mieux qu’une psychologue, a-t-il dit. Comme si nous étions ignorants. (la psychanalyse est enseignée au bac).
La psychologue-psychanalyste a réussi à nous persuader que c’était moi qui avait besoin d’aide (j’étais avec le père des enfants et mari au RV) … J’ai suivi une psychanalyse (en face à face) durant 8 mois. Il fallait donner l’argent en liquide, comme si on était un enfant… en fait c’est surtout pour les impôts…
Nous étions un jeune couple avec deux enfants, nous avions emprunté pour acheter une maison… notre argent aurait été mieux dépensé ailleurs. La psychologue-psychanalyste ne s’est plus jamais préoccupée du fils.
La psychanalyste nous avait dit « dessiner un tracteur, c’est lourd »…
L’enfant dessinait un tracteur, car il avait un jouet de jardin qui était un tracteur, il dessinait aussi des voitures et des maisons ; rien d’anormal.
Notre fils pleurait toujours, en sortant de l’école maternelle PS et il a pu enfin être testé haut potentiel par la psychologue scolaire l’année suivante. Il a sauté une classe, puis deux, et n’a plus pleuré.
D’un simple problème pédagogique, ils en avaient fait un problème psychologique, et un problème de « mère ». Si je n’avais pas été « endurante », et si je n’avais pas tempêté pour qu’il voit la psychologue scolaire, mon fils aurait été catalogué dépressif, voire phobique scolaire, TDAH s’il s’était agité (parce qu’en fait , il voulait lire) , s’il n’avait pas pu aller en CP anticipé. Et moi « mauvaise mère ».
Je reçois via mon site des témoignages de parents ou d’adultes qui sont aux prises avec la psychanalyse, des cas dramatiques, c’est pourquoi j’avais écrit mes articles sur le sujet. Mais les gens ne témoignent pas facilement, ils se sentent « bêtes », ils ont honte. Moi-même, j’ai honte d’avoir été aussi naïve, et de raconter cela. C’est pour cela que je démarre cette page, même si j’ai bien conscience que les cas d’autisme / DYS /TDAH sont plus préoccupants et que des cas sont dramatiques.
Merci Franck Ramus pour ce blog et cette page. Merci pour l'article La pseudoscience des surdoués.
bonjour Est ce qu on peut transmettre une video pour témoigner sur le theme prise en charge que vous avez évoqué Merci de me donner des conseils
Si vous souhaitez associer une vidéo à votre témoignage, mettez-la d'abord quelque part sur internet (par exemple youtube ou un site équivalent), puis donner le lien ici avec votre témoignage.
L enfer pour des personnes autistes et leurs parents à l institution
la plupart des parents subissent injustement des tractations de la part des professionnels dans les établissements où sont placés leurs enfants Souvent ce sont des responsables médicaux de l institution qui font régner leur loi en empêchant les parents de dialoguer ou d échanger avec eux C'est une forme de maltraitance que supportent stoïquement beaucoup de parents et que par peur des retombées sur leurs enfants ils n' osent pas en parler Combien de temps encore ces parents doivent "faire l'âne pour avoir le son" Si ces établissements laissent un peu le droit de regard à la famille il y aurait moins de déboires et de maltraitance sur nos enfants comme ce qui s'est passé. je lance un SOS pour parents maltraités . Venez raconter les propos humiliants et menaçants que les professionnels soignants vous ont fait subir
A l heure où la responsable des personnes handicapées Mme Cluzel parle de désinstututionnalisation il est temps que nous témoignons pour que les autorités ouvrent les yeux sur une réalité A suivre
Souffrance des parents d'enfants autistes suite
Le medecin de l établissement m a dit "Je vous interdis de demander aux educateurs des informations sur les soins de votre enfants " Pas de contact possible pour avoir des nouvelles de son enfant Tout le monde doit obeir à son ordre et certains medecin sont présents que pour un apres midi ou deux à l institution et il faut mas les déranger Que pensez vous Parents et Professionnels?
Rapport Sénat
La délégation note par ailleurs que cette « culture de la soumission » s'étend aux familles des personnes en situation de handicap, notamment quand elles sont placées dans des institutions ou des établissements spécialisés. En effet, les familles se heurtent à une forme de dépendance et sont donc dissuadées de révéler d'éventuelles violences, par peur que leur enfant soit exclu de l'institution ou, plus grave encore, par crainte d'éventuelles représailles qui conduiraient l'institution mise en cause à opérer un signalement auprès de l'Aide sociale à l'enfance (ASE).
http://www.senat.fr/rap/r19-014/r19-014_mono.html#toc49
Bonjour
Je suis parent d un enfant autiste je voudrais témoigner les souffrances de mon enfant à l institution Mais où publierez vous ces témoignages Avant de transmettre ce témoignage Merci d indiquer l envergure de votre diffusion. Touchera t elle quel public?
Si vous écrivez ici, ce sera visible ici, ce sera public, et ça touchera les lecteurs de ce blog. Le site reçoit plusieurs milliers de visites les bons jours. Cette page en recevra une part plus ou moins grande en fonction de ce qui y est posté.
merci Franck pour cet espace de liberté ou la parole se libère.
je pleins les parents ou les adultes différents , surtout ceux avec un handicap , visible ou pas...
d'ailleurs en France il vaut mieux qu'il soit visible pour espérer un peu de pitié pour une quelconque prise en charge ( je sais c'est dur a lire et a écrire).
tout ce qui , dérange , dépasse , pas sur la même vitesse , atypique , en France on ne sait pas gérer , ou plutôt on ne veut pas gérer .
la violence psychologique qu'on soit enfant ou adulte car différent est de plus en plus dur a porter.
il faut a tout prix être dans la norme , avancer ensemble , réfléchir ensemble , penser commune , bref un clone a la pensé unique .
Cela ne s'arrange pas sur le marché du travail , vaut mieux des bons soldats.
marchisio
L'aversion pour l'anormalité (dans le sens statistique du terme: ce qui s'écarte de la moyenne) est un problème très général qui touche l'ensemble de la société.
Un problème supplémentaire, c'est quand les professionnels de l'anormalité délirent complètement et ne s'occupent pas des personnes correctement, voire participent à leur maltraitance. C'est aussi de ça qu'il est question ici.
Je rencontre le même problème pour l'un de mes enfants (25ans) en oncologie. Profiter de la vulnérabilité psychologique du patient pour lui faire signer un protocole d'essai clinique alors qu'il ne le voulait pas et lui démontrer le bien-fondé de la démarche ne lui laissant d'autre choix. Le protocole précise que si le traitement venait à échouer, il aura la satisfaction d'avoir contribué à la recherche. J'ai comme le sentiment que les travaux des "Josef Mengele" ont inspiré profondément la pratique médicale de nos sociétés dites modernes et évoluées. Je tiens à préciser, que j'ai été mise à l'écart des décisions thérapeutiques et de toutes précisions diagnostiques. Je dois me satisfaire que mon enfant est dans le meilleur centre de soins de la région dont cependant le protocole a été mis en place par un CHU du nord ouest de la France, tout cela à des fins statistiques. La douleur, la souffrance, et la déchéance du patient, ne relèvent pas de leurs préoccupations d'autant qu'ils lui font entrevoir au bout du tunnel, une hypothétique guérison au vu des traitements. Le protocole en question va jusqu'à user d'un tirage au sort pour déterminer le traitement effectif. Les dés sont jetés, rien ne va plus.
Bonjour,
Nous publions une gazette trimestrielle destinée à l'ensemble de nos familles adhérentes (env 400) ainsi qu'à tous nos donateurs. Le prochain thème traitera des relations parents-professionnels face au handicap. Nous autorisez-vous à "utiliser" certains témoignages (surtout pro)?
N'hésitez pas à revenir vers nous si vous souhaitez en discuter de vive voix.
Bonne journée.
Edith COLIN
Tout ce qui est posté ici étant public sur internet, il n'y a pas d'inconvénient à le recopier, du moment que vous citez la source.
Mon témoignage via ce lien ; https://www.facebook.com/notes/christine-klauss/de-lespoir-en-autisme/971951702864553/
Merci à Frank Ramus de nous avoir répondu pour chacune de nos questions et d'avoir suivi le fil de nos sujets
Nous , en tant que parents d 'enfants autistes nous avons souffert toute notre vie et restons impuissants devant les souffrances de nos adultes avec autisme : le manque de prise en charge adaptée ,le manque de compétence des soignants , les neuroleptiques à gogo prescrits durant 10, 20, 30 ans à nos enfants, l exil en Belgique, la maltraitance , les menaces d internement , l abandon à,l hopital psychiatrique....
Pour beaucoup d'autistes adultes l' admission à un établissement pour autistes est plus dure qu une entrée à une grande Ecole nationale , Nous faisons tout dans l espoir de procurer un peu de bien etre chaque jour à nos enfants mais certains professionnels ne comprennent rien de nos soucis et la souffrance la plus insupportable est leur condescendance, leur mépris, leur menace vis à vis des parents . Une fois mis votre enfant à l institution vous n avez plus aucune décision sur votre enfant. Oui oui ça existe de tel type de comportements de la part des professionnels mais reste insoupçonnable . On parle beaucoup de la maltraitance des enfants en institution mais il existe une autre maltraitance aussi déstabilisante et aussi grave qu il faut dénoncer celle que l institution et ses responsables font subir aux parents d' enfants handicaoés au quotidien . Serait il acceptable que le médecin d un établissement interdit les parents de poser la question de soins et de suivi de leur enfant? . Est il tolérable qu un medecin refuse une coopération avec les medecins specialistes extérieurs de l établissement ou avec les parents en matière de traitement et d alimentation Certains medecins coordinateurs font la pluie et le beau temps à l etablissement considerant les parents comme tarés et que leur enfant handicapé sont à leur merci il n'existe nulle part de l appui ou du soutien comme l institution a prétendu dans les préambules de son livret d'accueil
Chers parents avez vous vécu cette situation de mépris et d humiliation au sein de l 'établissement où est votre enfant?. Je recherche une solidarité et un soutien aupres de vous. Dites moi comment vous réagissez dans ce cas . Faut il continuer à faire l ane pour avoir le son ? C'est une double souffrance que je vis et donc double maltraitance sur l enfant et sur les parents . Merci de votre attention. Bien cordialement
.
Bonsoir , Mr Ramus je tenais à vous dire merci de déffendre nos enfants , pour ma part mon témoignage est celui ci , j ai eu deux enfants placé et maintenue en placement dans les pyrennées orientale pour lesquel il a été dis que j avais un manque éducatif malgré mes demande de diagnostique pendant 15 ans je n etait pas entendue , j ai refais ma vie et j ai eu une petite puce et j ai de nouveau subit les signalements abusif j ai eu la chance sur mon parcourt d etre orienté vers le Docteur P a Dijon qui dans un premier temps à donné de la melatonine pour que ma louloute dorme mieux et a demandé une observation de 15 jours tous les matins dans l unité de diagnostique des tout petits elle avait 4 ans et demi, ce qui m a d ailleurs sauvé de la demande de placement de petite puce , car les service sociaux de mon dep avait fait un sacré raccourci de deux enfants placé egale manque educatif pour la 3 em,, en vu du rapport d observtion j avais la meme petite fille sur Papier que j avais également à la maison ouff il etait alors prouvé , equ il n y avait pas de " manque éducatifs et dieux sais que les service sociaux on tenté de trouvé des pseudo faille parentales " mais elle a été diagnostiqué TDAH dans un premier temps ce ( ce rapport qui a permis a ne pas brisé ma famille une deuxieme fois ), dans l année de sa 6 eme années et dans l année d entree au cp puis j ai été orienté à defi bougogne , ils ont fait des bilans plus complet le tdah a été de nouveau démontré bilan neuro psy un bilan orthophoniste ergo a mis en evidence le tdah , une dysorthographie , une dyslexie une dysgraphie et une dyscalculie bilan psychomoteur a lui diagnostiqué une dysgraphie et un bilan sensoriel a mis en évidences d autre trouble avèré également en plus des troubles du sommeil , nous avons fait un teste génétique par la methode CGH array qui quelque mois apres mettait en evidence une duplication du bras long de petite taille herité de moi meme ou sur celle ci on trouvais le GENE xq27.1 associé au SOX3 connue pour les troubles des apprentissages et qu il fallais faire les testes sur mes fils pour tenté de conclure , cette meme année la je demandais avec l aide de mon avocat une expertise psychiatrique ( expert choisi par l ASE elle meme choix délibéré de notre part avec mon conseil ,cette expert exerce sur Bezier info importante pour la suite ) sur mon fils car jusque la l ASE m avait dit plein de diagnostique oralement mais rien de concret cette expertise etant faite et ayant mis en évidence des troubles ( similaire ) nous avons également obtenue recement que c est teste genetique soit pratiqué à mes fils nous sommes en atetnte des resultats qui doivent m etre interprété prochainement par la geneticienne en charge du dossier famililal , ayant l autorité parentale j en ai profité pour prendre un rdv pour mon fils aupres du Docteur L neurologue à montpelier ( sachant qu entre moi et mon fils 700 km nous sépare donc les accusation de nomadisme médicale de manque educatif ne tienne plus la route vu que mes fils etait en famille d acceuil et que l expert de Bézier en plus des troubles dit dans ces conclusion je site " alienation entre l enfant et la famille d acceuil ) pour qu enfin mon fils M puisse obtenir un diagnostique claire et des soins approprié il est aussi TDAH et il aura fallus 15 ans pour que je soit entendue par ailleurs et sans surprise je me suis fait diagnostiqué deux ans apres ma fille et je suis tdah moi meme je vous fait par de mon témoignage car sans des médecins comme vous qui aidé nos enfants jamais d une j aurais été diagnostiqué et je pense que je serait encore entraint de culpabilisé et à croire que je suis un mauvais parent et jamais mes enfants aurais été diagnostiqué Alors encore une foie Merci de nous soutenir merci de faire en sorte que plus jamais mon histoire se reproduise et merci de croire au potentiel de nos enfants quand il sont traité correctement que ce soit par la prise en charge plueridiciplinaire et ou avec la médication ... Merci d avoir pris le temps de me lire Cordialement Une MAMAN d ' enfant extra ordianaire et qui sera au coloc pour en apprendre d avantage et aidé du mieux que je peux mes enfants ...
Ps veuillez excusé mon orthographe l inatention prend souvent le dessu quand les émotions sont la et que je me concentre pour écrire compliqué comme exercice mais je ne désespere pas d y arrivé un jour il n est jamais trop tard ...
Lien vers témoignages : https://www.asperansa.org/temoignages.html
Merci pour cet espace de témoignages. J'ai un fils de 14 ans, dyspraxique et précoce., diagnostiqué à 7 ans. A cette époque, il m'a dit qu'il voulait mourir, personne ne peut imaginer qu'un enfant si jeune souhaite sa propre mort. Nous avons passé le parcours diagnostic sans aucune coordination, ça nous a pris près de 2 ans, avec des mises en garde CONTRE toute "étiquette" que la société ne manquerait pas d'interpréter comme "stigmatisante", CONTRE l'idée de demander de l'aide auprès de la MDPH "Mais madame, votre fils est intelligent !! pas handicapé !!!". Nous avons eu aussi des personnes qui nous ont conseillé de sortir notre enfant de l'école, parce que trop éloigné du "moule". Je ne connaissais pas la loi de 2005, la possibilité d'avoir des aménagements scolaires, un ordinateur en classe. Tout cela est méconnu de la plupart des familles.
Nous avons adhéré à une association (DMF) et avons reçu un précieux soutien. Nous avons appris à comprendre, notre fils d'abord, le système scolaire ensuite, et tant d'autres choses, comme les démarches administratives répétitives et épuisantes, qui prennent un temps précieux et qui sont toujours aussi angoissantes, les outils informatiques, ... heureusement que nous avons été accompagnés, jamais nous n'aurions imaginé tout ce qu'il y avait à faire, à lire, à prévoir...
Notre garçon vient d'entrer au lycée, et son ancien professeur principal de 3è, qui l'a côtoyé chaque année au collège, était présent à la réunion de rentrée pour transmettre les consignes à la nouvelle équipe. Ce jeune professeur a décrit notre fils avec une justesse impressionnante, avec une grande douceur, comme s'il vivait avec lui, il a évoqué ce qu'il a fait pendant ces 4 années, la mise en confiance, l'anticipation pour éviter le stress...Il avait préparé la réunion avec toutes les réussites de notre garçon, qu'il a mentionner pour évoquer à quel point le cadre bienveillant lui était indispensable. Ce moment de partage m'a submergée d'émotions. Une telle humanité, un tel soucis de porter notre fils, cela a été un vrai cadeau. Je pense qu'il a décrit notre garçon mieux que nous aurions pu le faire nous même.
Bien évidemment, je ne sais pas ce qui se passera à l'avenir, je sais juste que les familles seules ne peuvent pas réussir sans s'abimer. Que certaines rencontres illuminent les parcours et qu'il est bon d'avoir de l'aide, de l'humanité pour pouvoir poursuivre le chemin.
Je voulais témoigner pour exprimer ma gratitude auprès des personnes qui s'investissent, parfois sans retour, auprès d'enfants extra-ordinaires. Merci d'être là. Continuez d'être là...
bonjour, je travaille depuis plusieurs années auprès d enfants et d adolescents. Je mène actuellement une recherche-action sur l offre de service francaise à destination des personnes présentant une forme d autisme. j aimerai, dans ce cadre, recueillir des témoignages et échanger avec des personnes, des familles et des professionnels.l objectif étant de mieux comprendre la réalité complexe du système actuel et de rassembler les idées d amélioration qui, je pense, sont riches et nombreuses. si certains sont intéressés, voici mon adresse mail: mimischello@sfr.fr
merci d avance et à bientôt j espère.
Bonjour,
Est-il possible de diagnostiquer la dyslexie à l'âge adulte ? ( la quarantaine )
UH.
Mon deuxième enfant est né dans d’excellentes conditions, accouchement idéal et bébé en excellente santé. J’étais pourtant inquiète car mon fils ne nous regardait pas et le contraste avec le regard de ma fille aînée dès la naissance était saisissant. Avant la sortie de maternité, j’ai fait part de mon inquiétude au pédiatre qui a évacué mes questions pour me prescrire une marque précise de lait maternisé (j’allaitais exclusivement).
Lorsqu’il avait 2 ans, j’ai contacté le CMP de mon secteur car nous étions dépassés par notre enfant. Nous avions eu un troisième enfant qui avait alors 6 mois et mon fils faisait bêtise sur bêtise, ne nous obéissait jamais, s’enfuyait et faisait des crises impressionnantes lorsque nous nous opposions a lui. J’imaginais même un retard mental (avec le recul, c’était délirant vu son niveau de langage) et m’interrogeais sur l’autisme que je ne connaissais pas assez mais je constatais des signes (alignements,absences de réaction, ne nous regardait pas dans les yeux). J’ai reçu une lettre pour une convocation dans la semaine qui suivait en pleine journée (visiblement, les consultations n’étaient pas accessibles aux parents ayant un emploi), j’ai quand même posé une journée car je travaille loin de mon domicile. Une infirmière m’a reçue, m’a écoutée et a conclu l’entretien sur l’idée que j’étais juste trop exigeante avec mon enfant et que je n’avais pas besoin de rencontrer un psy. Mon appel au secours n’avait pas été entendu !
Elle m’a rappelée 6 mois plus tard pour savoir où nous en étions. A cette période, j’étais au moins rassurée par ses capacités car mon fils connaissait toutes les lettres et reconnaissait des mots, mais le quotidien était vraiment difficile et je constatais chez lui une hyperesthésie très impressionnante. J’ai finalement obtenu un rendez-vous chez un psychiatre à priori réputé. Lors du premier rendez-vous, mon fils avait 3 ans. Le psychiatre après avoir évacué l’idée de « l’enfant roi », m’a interrogée et il s’est avéré que j’avais subit une Interruption médicale de grossesse pour anencéphalie (absence de cerveau). Lors du second rendez-vous, le psychiatre nous a parlé de précocité intellectuelle car notre fils parlait comme un adulte et nous a expliqué, qu’il fonctionnait comme s’il avait deux cerveaux pour me consoler de la perte de mon bébé précédant. Très rapidement, mon fils a été capable de nous regarder dans les yeux ( il faisait tout ce qu’on lui demandait en consultation) mais jamais spontanément. Après deux ans et demi de rendez-vous réguliers, avec des théories différentes pratiquement à chaque rendez-vous, après avoir vu parfois le psychiatre dépassé par mon enfant et des constatations réelles : monologues, dessins à l’envers ..., il a terminé une consultation en nous expliquant que notre fils sortait d’une dépression.
Entre temps, notre enfant avait appris à lire seul, de manière étonnante car il a commencé par reconnaître les mots bien avant de passer à la méthode syllabique (sous mon impulsion), il excellait sur un ordinateur et ses connaissances semblaient sans fin. À la sortie de ce rendez-vous, j’ai décidé de faire tester son QI auprès d’une psychologue libérale. Le HQI a alors été confirmé mais très hétérogène. La psychologue a évacué toute possibilité de comorbidité en me disant que vu les résultats de certains subtests, ce n’était pas possible. Elle m’affirmait que mon fils allait bien malgré mes demandes répétées et que toutes ses difficultés étaient liées à sa précocité. Lorsque j’ai montré les résultats du test au psychiatre, celui-ci s’est mis en colère puis m’a expliqué que le résultat hétérogène prouvait bien que c’était un surinvestissement intellectuel pour me consoler. Je lui ai alors parlé de ma fille aînée que j’ avais fait tester en même temps et qui était THQI. Il m’a répondu que pour elle, il s’agissait d’une vraie précocité. Je n’y suis jamais retourné.
En CP, nous avons découvert au bout de 2 mois que notre fils était mutique et presque prostré en classe. L’institutrice et directrice venait juste de découvrir qu’il savait lire alors que nous en avions parlé avec l’institutrice de GS, un an auparavant. Il est passé en CE1 en mai et a vécu l’enfer à l’école (harcèlement). Nous fréquentions, ponctuellement, une association pour enfant précoce, dans laquelle, on nous répétait que toutes les difficultés de notre enfant étaient liées à son Qi. Nous étions toujours dubitatifs car notre fille, en dehors du harcèlement, n’avait pas ce type de problème. J’ai fini par découvrir que l’on pouvait être autiste sans que cela soit flagrant car je connaissais une petite fille qui a été diagnostiquée. J’ai alors immédiatement compris que mon enfant était autiste, j’ai lu énormément sur le sujet et tout mes doutes ont été infirmés. J’ai contacté la psychiatre qui avait diagnostiqué la petite fille que je connaissais, et celle-ci a confirmé sans aucun doute ce diagnostic d’autisme Asperger, mon fils avait 9 ans.
Ce diagnostic a été un vrai soulagement pour nous et notre enfant même si rien n’est simple. Ils n’est alors autorisé à « être autiste » et je crois qu’il en avait réellement besoin. Le regard porté sur lui par les adultes a changé, il a pu montrer ses capacités et petit à petit il a retrouvé confiance envers les adultes et les enfants. Il vient de rentrer en sixième, il est brillant et est parvenu à se faire des copains grâce à la programmation informatique (jeux vidéo Mine Craft). Sans ce diagnostic, je n’ose pas imaginer la situation, la vie n’est pas rose, son hypersensorialité est très dure à vivre, mais il évolue, il apprend à être et j’ai l’impression d’avoir perdu beaucoup de temps. Je suis persuadée qu’un diagnostic précoce aurait évité beaucoup de souffrance. Aujourd’hui, je ne fais plus confiance aux psychiatres et psychologues (à priori)
Bonjour UH,oui c'est possible cela a été le cas pour une de mes amies et enfin elle a compris pourquoi l'école l'avait massacré.Il faut consulter un orthophoniste .
Témoignage de parents.
« Une orthophoniste venait régulièrement soutenir un élève dyslexique au sein de l’école primaire ( privée, non conventionnée) où nous avions pu inscrire notre fils Rémy. À notre demande, elle avait réalisé un bilan. Les conclusions étaient consternantes. Après plus de six mois d’initiation à la lecture, notre enfant reconnaissait quelques lettres d’alphabet isolées. Avec difficulté. Pourtant, il était suivi en CMPP (Centre Médico Psycho Pédagogique) depuis sa rentrée en CP.
Une école avec des effectifs réduits, des rééducations régulièrement suivies au CMPP, Rémy aurait dû s’en sortir. Tous ses efforts s’avéraient vains. Et ce n’était pas faute de le soutenir à la maison. C’était incontestable, il était doté d’une bonne intelligence, vif et avide d’apprendre. Où donc était la faille ?
Devant ces conclusions, les avis se corsaient avec ceux de l’institutrice de cours primaire et de l’équipe du fameux CMPP recommandé par la maîtresse de maternelle. Pour sa nouvelle enseignante, notre enfant savait lire mais ne le montrait pas. Pour l’équipe du CMPP, il aurait dû lire mais ne le voulait pas ! Notre fils nous menait en bateau, foi de gens compétents ? Nous, parents, aveuglés par notre amour inquiet, nous avions tout faux ? Et le bilan orthophonique ? Ce bilan ? L’orthophoniste elle-même avait été abusée, avait déclaré le médecin psychiatre coordinateur du CMPP. CQFD...Pas d’orthophonie à prévoir.
Fin d’année scolaire, annonce du redoublement de Rémy : l’institutrice venait de comprendre qu’il connaissait par cœur son manuel de lecture, au mot à mot. Elle devait l’admettre, son élève ne lisait pas…Au CMPP, pas d’avis : on aviserait à la prochaine rentrée. Nous avons décidé de trouver « quelqu’un qui sache ». Qui d’autre qu’un professeur, neuropédiatre hospitalier expérimenté pourrait mieux trouver la réponse aux difficultés de notre enfant si maladroit, poser un diagnostic ?
Prise de rendez-vous. Sous couvert de nous éviter d’attendre plusieurs mois, on nous avait proposé une consultation hospitalière dans le « secteur privé ». Et si cette entrevue était une grâce réelle, elle n’avait rien de divin mais découlait de notre effort à payer de confortables dépassements d’honoraires.
En ce mois de septembre, peu après la rentrée scolaire où Rémy redoublait son CP, c’était le rendez-vous de l’espoir. Notre enfant allait mal. Tantôt pétillant, tantôt abattu, il devenait autoritaire et vantard ou se repliait sur lui-même. Il ne trouvait plus de repères dans ses activités avec d’autres enfants. »
(…)
« Fournir des efforts, s’investir dans des rééducations, Rémy était prêt à le faire. Il voulait tant parvenir à lire ! Le professeur avait conclu à une DYSPRAXIE sévère, ajoutant : « Ce n’est pas parce qu’il va mal psychologiquement que Rémy n’écrit pas et ne lit pas. Mais bien parce qu’il n’y parvient pas, du fait de ses atteintes motrices, qu’il va mal. La nuance est d’importance. » Avais-je saisis ce qu’elle signifiait ? Si j’avais saisi ? Je l’aurais embrassé, cet homme morose ! Il levait un poids qui nous oppressait : avec mon mari, nous n’avions pas traumatisé notre fils au point de le bloquer comme le suggéraient certains !
Il avait prescrit de l’orthophonie en insistant sur la priorité à lui donner. En urgence, trois séances par semaine. Un rythme soutenu, rarement proposé. Seulement voilà, ce n’était pas de l’avis du médecin-coordinateur du CMPP.
Il avait une vision des problèmes de Rémy bien différente de celle du professeur et comptait s’y tenir. En authentique petit-chef n’ayant de comptes à rendre à personne. La situation, d’abord contrariante, prit des proportions épiques qui nous amenèrent a claquer la porte de cet honorable organisme.
Evoquer l’action du CMPP local n’est pas juste un pur exercice de style. C’est une nécessité, ne serait-ce que pour informer des familles amenées à s’y rendre et pour dénoncer les failles et les abus de ce système, afin de permettre d’y remédier un jour. Enfin, c’est un acte de salubrité morale pour nous mêmes et Rémy, tant en parler soulage nos esprits !
Dans le cas de Rémy, la prise en charge avait eu lieu dans cette structure dès son entrée en école primaire.
Après une batterie de tests et d’évaluations - dont la nature et la qualité ne pourraient être remises en cause, puisque nous n’avons jamais pu accéder au dossier - un responsable des rééducations nous avait accueillis en couple. Magnanime. Après des explications plus qu’évasives, qui nous ramenaient au niveau de benêts simplets, on nous avait annoncé les mesures proposées : dans un premier temps – qui resterait figé à jamais - mise en place de une à deux séances de psychomotricité et d’une séance de psychothérapie hebdomadaire (sauf vacances scolaires).
Au départ, les horaires de rééducation furent proposés à l’heure du repas de midi. Enfin, à 13 heures 15, après la pose déjeuner des intervenants ? Ces horaires allaient-ils changer, dès qu’un nouveau créneau se libérerait ? Que nenni ! Cela ne s’est jamais présenté (ce n’est pas faute de l’avoir demandé, gentiment, patiemment, fermement puis en suppliant. On doit aimer vous voir quémander dans ce type de structure). À croire que les enfants consultants doivent se passer de manger et de pause récréation quand ils veulent progresser (un enfant s’adapte à tout, ne l’oublions pas). De quoi nous serions nous plaints, notre enfant était pris en charge...Ainsi, un jour sur deux de la semaine scolaire, notre bonhomme avait le droit de manger un sandwich en voiture - on n’en meurt pas, c’est vrai - pour se détendre les mâchoires, faute de pouvoir se détendre en jouant comme ses camarades.
Comble de malchance, il n’y avait plus de possibilités au CMPP situé à 3 kilomètres de notre domicile, nous devions parcourir 30 kilomètres entre « midi et deux » pour l’accompagner à ses rééducations. Précisons que, la seconde année de prise en charge (nous l’avons précisé), celles-ci allaient s’ajouter aux séances d’orthoptie prescrites par le professeur pour ses yeux, pratiquées à 40 kilomètres (aller-retour) les autres jours (dans la direction opposée, ça évite un peu la répétition de trajets identiques). Et aux séances de rééducation graphique qu’il faudrait mettre en place . Que voulez-vous, on n’a jamais rien sans rien...
Vous, parents (maman, en l’occurrence), vous prenez à ce moment le rôle de chauffeur de taxi. Cela signifie vraiment celui de chauffeur-accompagnateur (pour travailler, vous vous organisez aussi, je ne sais plus « comment » mais il faut payer l’école privée non conventionnée qui a accepté votre enfant). Vous êtes, au niveau du CMPP, considéré comme le chauffeur. Débrouillez-vous, un point c’est tout.
Une porte s’ouvre, vous entre-apercevez le rééducateur, votre enfant disparaît 30 minutes. Pas plus ! La porte se rouvre, on vous rend votre enfant à la façon d’une restitution rapide de colis à un guichet... Si par une malencontreuse volonté de parent attentif, vous voulez du bout des lèvres vous informer du bon déroulement de la séance, on vous fait vite comprendre que vous outrepassez vos droits. Ici, rien ne fonctionne comme cela ! Pour tout renseignement, adressez vous « au guichet n° X » c’est à dire au responsable du CMPP chargé du dossier de votre enfant. Le fameux médecin psychiatre ? On ne sait même plus…Une personne peu disponible, à rencontrer sur rendez-vous, dans quelques temps (il lui faut celui de faire le point). La seule autorisée à vous parler !
Cette description apparaît caricaturale, n’est-ce-pas ? Croyez moi, croyez moi vraiment. C’est ainsi que cela se passait. Pourquoi l’avoir toléré ? Parce que nous n’avions aucun élément de comparaison. Nous découvrions un domaine si particulier que personne dans notre entourage, ne le connaissait.
Il me souvient d’un jour. La psychomotricienne, Sandrine, avait un charmant sourire. Rémy semblait guilleret en quittant son local de travail. Alors, j’ai osé. J’ai osé demander, à voix basse, furtivement :
- Excusez-moi, Sandrine. Je voudrais juste comprendre une chose. Pourquoi ne nous donnez-nous pas, tout simplement, quelques conseils, des bricoles à faire avec Rémy, pour l’aider au quotidien ?
- Je n’en ai pas le droit. Si je le faisais, je serais réprimandée. Ici, nous sommes des éxécutants, mon rôle se borne à appliquer une prescription. Vous comprenez ma position ?
Cette sincérité était une ouverture inusitée, je n’en espérais pas tant. J’avais répondu, prudente :
- Si on veut...Oui et non. Quoique, à votre place, je ne supporterais pas un tel système. Votre rôle devrait aussi consister à conseiller les...
Je n’avais pu terminer ma phrase, elle m’avait interrompue et avait ajouté, vite, vite, à voix basse :
- Rien ne vous empêche de chercher des soins dans le privé. La psychomotricité, tout comme des rendez-vous avec psychologue, sont non remboursables. Par contre, on vous expliquerait comment aider Rémy à la maison... Je ne vous ai rien dit, bien sûr !
Je lui aurais sauté au cou. Le tuyau n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. J’y avais vaguement songé, cette suggestion me confortait dans l’idée qu’ailleurs, les choses se déroulaient autrement. Au sein de ce CMPP, les malheureux intervenants étaient coincés dans un carcan de consignes verrouillantes. J’en avais la confirmation.
L’idée de trouver des soins adéquats auprès de professionnels installés en libéral (et donc « libres ») avait fait son chemin. Jusqu’au jour où cette idée était apparue comme une nécessité absolue : avec mon mari, nous avions communiqué le diagnostic de dyspraxie et les prescriptions du professeur hospitalier aux décideurs des soins. Leur réaction fut une remarquable indignation : si les parents se mettent à demander d’autres avis… C’était une impensable ingérence, une remise en question de leurs compétences. Mais de quoi se mêlait-t-on, en CMPP on gère et on connait toutes les situations, les choix et décisions ne sont pas discutables. En dernier (et premier) ressort, ce sont eux, des pros à la pointe, qui suivent notre enfant, en lien avec l’école, voyons ! Alors, évidemment, pas question de mettre en place de l’orthophonie, une prescription sans fondements.
Le fameux responsable chargé de gérer la coordination des soins de Rémy, allait nous rencontrer pour justifier ce refus, un veto absolu.
Il nous reçut en couple, hors de la présence du petit. Il formula son hypothèse diagnostique. Tout un poème ! En voici à peu près la teneur :
- Après mûres réflexions et concertations, nous pensons toujours que Rémy souffre d’un blocage (comprenez psychologique) dont l’expression se matérialise physiquement par…etc…
Après ce préambule de choc, nous eûmes droit à force mots et formules creuses, au rappel de son QI au dessus de la moyenne, de son vocabulaire riche et varié, supérieur au score de son âge. Enfin fut prononcée la sublîme conclusion :
- Tout découlerait d’un refus inconscient (...) vous devez réfléchir à vos comportements, à vos actes passés et présents, à votre vie de famille... Car les parents, sans le savoir (...).
Littéralement sidérés, nous avions écouté ces sornettes. À l’entendre, la naissance de sa petite sœur, conjuguée à un déménagement, à la mort du chat, au départ du chien, à la reprise de mon travail, avaient traumatisé Rémy au point de verrouiller certaines capacités. De Charcot à Freud en passant par Piaget jusqu’à Lacan, je m’étais intéressée à de sacrées théories psychologiques et psychiatriques, de là à imaginer qu’un médecin psychiatre construise un tel scénario... Ce qu’il nous servait, après avoir lu les conclusions d’un professeur neuropédiatre, était le pompon ! Nous assistions à des « guerres d’écoles », dont notre enfant se retrouvait otage et victime. Constat insupportable.
Les propos que nous venions d’entendre nous donnaient le droit de nous rebeller. La dyspraxie en tant que trouble neurologique était niée, nous étions en grande partie responsables des problèmes de Rémy ! Indirectement et directement... Ulcérés par de telles âneries, nous avons marqué le coup.
Mon mari explosa, évacuant d’un coup toutes les rancoeurs accumulées. Non seulement Rémy n’avait pas progressé depuis plus d’une année, mais on lui refusait les séances d’orthophonie urgentes prescrites à l’hôpital ! Sur quels arguments ? Celui d’un blocage psy et celui du coût d’un acte de plus ? Des arguments irrecevables ! Et il nous était « interdit » d’en faire bénéficier Rémy en libéral ! Pour cause de système, un non cumul des prises en charge, au niveau de la Caisse d’Assurance Maladie : un enfant suivi en CMPP ne pouvant bénéficier de soutiens complémentaires ailleurs, s’ils peuvent être réalisés dans ce Centre, comme l’orthophonie ?
Le père n’avait pas mâché ses mots, accusant le médecin d’incompétence, allant jusqu’à le traiter d’escroc. L’accusation d’escroquerie était cognée, elle reflétait l’indignation que nous avions ressentie en découvrant le système de facturation des séances ( psychomotricité et psychothérapie) de Rémy. Pour chacune d’entre elles, le CMPP facturait un « prix de journée » complet, soit à l’époque plus de 1000 francs pour 30 minutes de rééducation, ( 230 euros de nos jours en 2017) ! À raison de 12 séances par mois, le total atteint était plus que salé !
L’explosion du père (bien plus crédible que les rages dites hystériques des mères ?) nous libéra du joug subit depuis trop longtemps. Nous avions attendu, par ignorance puis par crainte d’agir contre les intérêts de Rémy. Nous avons enfin claqué la porte de ce CMPP, tête haute, sans scrupules. Pour le plus grand bien de notre enfant. Sans imaginer les risques que nous prenions alors, sans savoir que pour de tels « actes de rébellion », il arrive que CMPP et école informent les services sociaux, pour négligence et refus de soins. Jusqu’à vouloir placer les enfants, les séparer de leurs parents. Nous n’avions eu droit à ce chantage et scénario, on peut se demander si le fait qu’un homme ait tapé du poing sur la table nous en a préservés…
Notre petit garçon avait déjà perdu près de deux années. Précieuses. Chez un tout petit ça compte, énormément... Il serait dorénavent pris en charge par des intervenants installés en libéral, dévoués, compétents, capables de dialoguer. Connaissant les troubles « dys ». Et pratiquant des soins remboursés, sauf la psychomotricité. Avec suivis orthophonique et orthoptique associés à la psychomotricité et graphothérapie, les choses allaient vraiment démarrer. Grâce à ces thérapeutes, notre enfant pourrait enfin écrire et, merveille des merveilles , il accomplirait le miracle de lire. Le monde allait s’ouvrir à lui. Il en serait transformé. »
Nota : certains passages de ce témoignage sont présents dans le livre « UNE HISTOIRE A TENIR DEBOUT » ( Régine Salvat-Edts JC Lattès).
Textes et propos de Régine Salvat.( qui les assume.)
Je suis la maman d'un petit garçon de 9 ans qui a été diagnostiqué Ted à 3ans et demi. C'est grâce à un dermatologue pédiatrique de Necker que la prise en charge a été correcte. Une fois le diagnostic pose, l'assistante sociale nous a renvoyé vers la MDPH de notre département. J'ai longtemps cherché par moi même des infos et je me suis formée .
Puis nous sommes entrés dans une association qui nous a aide en nous amenant des intervenants formes. Mais cela coûtait un bras. Notre arrivée en Haut de France, et la prise en charge dans une école adaptée en Belgique a été notre salut. Malheureusement, mon couple n'y aura pas résisté. Je trouve que l'école française est très discriminatoire et ne prend pas en compte nos enfants et préfèrent se décharger sur le secteur médico social qui laisse nos enfants s'occuper seul et ne les prépare pas au futur. Beaucoup de psychiatre attribue encore l'autisme à la mère surtout si comme moi vous avez souffert de dépression du post partum. De même le recours aux psychotropes pour réguler le comportement est quasi systématique. Notre fils a été mis sous risperdal à la demande du médecin scolaire sous menace de déscolarisation. Aujourd'hui, il n'en prend plus, suit un enseignement adapté, fait de l'hippotherapie, du cirque et est pleinement intégré dans son école.
un peu d ordre dans ces formations d accompagnement ou guidance, etc! Un vrai marché de l autisme et des formations "bidons", type DU, à distance sur internet. Certes, mieux que rien, mais ce sont qd meme des professionnels payés par les parents et souvent remboursés (de manière indirecte) pas la mdph.
Il serait bien aussi que les participants au plan autisme, ou à sa préparation, soient divulgués.
Il semble qu il y ait bcp de représentants d associations invités à ces discussions (Plan autisme ou autre) et on se demande sur quels critères. Quand je vois l AFFA à l Elysée (association récente), je suis un peu étonné! (sans critiquer l asso elle-même).
Enfin, vous ne parlez pas de former les AVS, ce qui serait pourtant indispensable (même tres brièvement). Ce sont d abord les enseignants qui doivent etre formés, mais ils n ont pas le temps de former eux-meme les AVS.
Et la prise en charge des parents, on en parle?
Moins de prises en charge des enfants (via guidance parentale à domicile, prêt de matériel pédagogique ou d ergo, etc) et des moments de répit pour les parents.
Entre les moments de taxi, salle d attente, etc...et la maison avec les diffcultés, quand le parent se repose?
Cette solution serait en outre probablement moins onéreuse.
Un parent épuisé risque d'envoyer son enfant en institution, sans que cela soit forcément tout à fait justifié.
Les enfants cumulent l école, prises en charge externe, etc et c est épuisant pour tout le monde.
Developper l inclusion (éventuellementn accompagnée) et non les prises en charge!
On pourrait imaginer une petite aide financière de l Etat pour des camps de vacances par exemple: intégrer en colonie standardd un enfant avec handicap assez léger (tdah, asperger, etc) mais nécessitant peut etre un encadrement légèrement plus important. Les parents paient le prix normal et la mdph paie un petit supplément pour permettre l inclusion de cet enfant .
Catherine
Voici ce que j ai trouvé comme accueil à titre gracieux des parents et enfants autistes voici le lien https://www.facebook.com/VAVolontairespourlesAutistes/
Initiatives à encourager BIENVENUE de la part d une mere d enfant avec autisme Bonne chance à vous
Que dire de l'accueil des enfants différents à l'école ? Que la loi de 2005 "impose" une scolarisation en milieu ordinaire sans en donner les moyens à l'éducation nationale. Que les enseignants sont ensuite pointés du doigt lorsqu'ils "osent " dire qu'ils ne peuvent pas exercer leur travail correctement en raison de la présence d'un enfant perturbant gravement le fonctionnement de la classe même en présence d'une AVS (dont le rôle ne peut pas se limiter à courir après un enfant dans les couloirs et à empêcher qu'il se mette en danger ) ? Que dire des parents qui font porter le chapeau aux enseignants des insuffisances de prise en charge de leur enfant (et on les comprend) ? Que dire des enfants "balancés" en milieu ordinaire sans autre prise en charge (le fait d'être en collectivité avec d'autres enfants doit il tout résoudre ?). Que dire des classes à 32 élèves dans lesquelles on "intègre" des autistes en disant que quand même, il y a un peu de mauvaise volonté de l'équipe enseignante ? Que dire des 32 autres élèves qui en subissent les conséquences ? Les déclarations de principe ne suffisent pas. Il ne suffit pas de déclarer l'intégration pour qu'elle se fasse sans moyens, sans interlocuteurs pour les enseignants, sans prises en charge extérieur, sans aménagement des classes. Ce n'est pas une question de formation. Les enseignants sont formés pour faire la classe. L'intégration des enfants handicapés ne peut pas se limiter à une simple présence en classe selon un temps négocié plus ou moins long : il faut des classes allégées, des interlocuteurs, des soins à l'extérieur et une aide matérielle des parents.
Une enseignante
L ENFER, LE CAUCHEMAR, L HORREUR
Je connais le cas d'un adulte autiste dont la famille a passé 38 ans dans la recherche d un lieu d accueil. Il est âgé aujourd hui de 40 ans. Auparavant entre 6 ans et 16 ans il a passé des années dans un lieu destiné aux grabataires et quelques expériences furtives de classe d intégration. A 16 ans la famille a enfin trouvé un IME qui l accueillait. Ce fut un soulagement considérable. La famille, prête à accepter tous les sacrifices : déménagement, perte d'emploi , confrontation aux difficultés financières et toute autre sorte d inconvénients ... Mais que s'est il passé dans un établissement où jour après jour le jeune homme autiste n a connu comme soins que des neuroleptiques prescrits régulièrement par un professionnel ( pedo psychiatre) . Les doses de ceux ci ont étés augmentées au fil des années et les troubles de comportement se multiplient. L'état de santé général du patient est devenu de plus en plus critique. Il ne s'intéressait plus à rien, il est devenu amorphe et passait ses journées et ses nuits à geindre et s 'auto mutiler machinalement.. Les effets secondaires des psychotropes l ont terrassé. Les demandes des parents restaient sans réponse et les doses vont etre augmentées. Situation non maitrisable à un moment donné. Un séjour urgent à l hôpital a eu lieu et certains anxiolytiques et antidépresseurs et somnifères devaient être modifiés mais le professionnel de l établissement s'en prenait à la famille, lui reprochant d aller contre son ordre. il invitait la famille à rechercher une autre structure prétextant que le jeune homme a atteint l âge limite prévu par l IME. Le jeune homme s'est dégradé lamentablement et ne pouvait plus se déplacer. Il a perdu ses capacités sportives et n a plus aucun goût à la vie. Détresse de la famille. Nouvelle recherche de structure. Des periodes de prise en charge ont été mis en place à domicile. Menaces d'expulsion de l immeuble où il est logé avec sa mère. Il a alors 20 ans
Une place d un FAM lui a ouvert ses portes . Suivi par le medecin hospitalier suite à sa récente hospitalisation, son traitement par psychotropes a diminué. Mais à peine 10 mois de vie relativement sereine dans le FAM un choc violent s est abattu sur le jeune homme et la famille. La pédopsychiatre de son ancien établissement est venue prendre ses fonction au FAM. L attention jusqu alors si chaleureuse et si humaine de la Directrice du FAM a brutalement fait place aux menaces de renvoi, aux tentatives de mettre fin à son admission de manière précipitée, incompréhensible. Il n y a pas d'autres mots plus forts pour qualifier cette situation d'enfer. La mére tombe malade sous la pression et le comportement distant, haineux et arrogant de la Directrice. Un mur a été dressé contre elle et son fils sans raison par la Direction. Lors d une demande de révision de traitement par la mère pour son fils qui s'est dégradé et devenu comme un légume sous les effets des médicaments prescrits la Direction a envoyé la mère en face à face avec les responsables de la DASS. Des reproches, de l humiliation, du mépris et des mesures de punition sévère contre la mère ont été dictées par la DASS et appliquées dès lors par la direction du FAM (interdiction de reprendre son fils en week end, interdiction de tout contact avec le service médical et la Direction, refus des sejours de rupture) Détresse totale. Un soir du 6 janvier 2006 son fils est abandonné à un service psychiatrique près de Paris par la Direction du FAM sans avertissement ni signalement en préalable à la famille Il a alors 29 ans. Il a déjà vécu 13 ans de galère. La mére est contrainte de le reprendre à son domicile, Suivi alors de 6 années d exil en Belgique : l'état vieillissant et de souffrance physique et morale n a pas permis à la mère de le garder dans un appartement étriqué et dont l hostilité du voisinage eu égard à l autisme a été très forte. L état général du jeune homme avec autisme s'est amélioré pendant les 3 premières années en Belgique mais la qualité de vie promise n a pas eu lieu pendant les années suivantes Le jeune homme a terminé l année 2012 sous psychotropes et a subi des moments de maltraitance. Il est revenu chez sa mère de nouveau. Un sevrage définitif de neuroleptiques a été entrepris il a retrouvé son aplomb grâce aux efforts surhumains de la mère . En 2014, à 38 ans il n a pas encore trouvé un lieu de vie adapté à son autisme. Nous déplorons le manque des structures et le pouvoir absolu et abusif des medecins de certaines institutions qui font régner leur loi sur les parents démunis. Nous lançons un sos à ce sujet et demandons du respect et de l écoute pour eux. Une vidéo retraçant le parcours de ce garçon et le travail de la famille pour son sevrage de neuroleptiques est disponible. Vous pouvez demander à : texto12@ free.fr
Tres amicalement A suuivre
parents maltraités par l institution
il y a aussi des parents qui subissent des tractations de la part des professionnels dans les établissements où sont placés leurs enfants Souvent ce sont des responsables médicaux de l institution qui font régner leur loi en empêchant les parents de dialoguer ou d échanger avec eux C'est une forme de maltraitance que subissent beaucoup de parents et que par peur des retombées sur leurs enfants ils n' osent pas en parler Combien de temps encore ces parents doivent "faire l'âne pour avoir le son" Si ces établissements laissent un peu le droit de regard à la famille il y aurait moins de déboires et de maltraitance sur nos enfants comme ce qui s'est passé. je lance un SOS pour parents maltraités . Venez raconter les propos humiliants et menaçants que les professionnels soignants vous ont fait subir Brisez le silence
Sans parler de l'autisme, mais plus generalement, je dois malheureusement reconnaitre que j'ai rencontre des situations ou a la place d'un psychiatre, j'aurais interdit tout contact entre enfant et parent. Il y a des cas ou il faut bien reconnaitre que 2 et 2 font bien 4...
C'est aussi le role des institutions psychiatriques que de permettre cela. La societe a donne ce role la aux medecins, parce qu'il faut bien que quelqu'un s'en charge...
Maintenant, ma question serait plutot: comment s'assurer que ce travail est fait correctement? Qui, en France, est en charge du suivi quantitatif de l'impact de ces decisions medicales? Qui publie sur ce sujet precis?
C'est un sujet préoccupant dans notre pays, 13 ans après la loi du 11 Février 2005 ou en sommes nous? J'ai été avs auprès d'adolescents déficients intellectuels avec ou sans troubles associés comme le veut l'étiquette.J'ai eu le droit à aucune formation,touchée par ces jeunes dont j'apprenais beaucoup rien qu'en les écoutant je me suis formée moi-même à coup de livres,de conférences de documentaires et d'échanges avec une amie psychologue.J'ai connu des problèmes en voulant m'opposer au sessad qui n'écoutait pas une maman en souffrance ( dénégation de l'handicap de son enfant ) et qui voulait à tout prix lui imposer leur choix et me demandait d'épouser leur position ce que j'ai refusé.Il s'agissait pour moi de comprendre cette maman et de l'accompagner pas de lui rajouter de la souffrance.Je suis actuellement éducatrice spécialisée en formation et je travaille depuis deux ans dans un foyer qui accueille des adultes en situation d'handicap intellectuel et psychique.Dans nos écrits qu'on présente pour le diplôme les formateurs ainsi que les jury ne veulent pas qu'on décrivent la réalité de terrain.A savoir la maltraitance des familles par l'institution,le non respect des lois du 02/01/2002 et 11/02/2005 en somme la violence institutionnelle à tous les niveaux.Je porte ma mission comme un sacerdoce il ne peut pas en être autrement pour faire ce métier,de fait je me retrouve souvent entre le marteau et l'enclume,entre des personnes en souffrance et des chefs de service dans la toute puissance qui font régner la loi de la logique financière avant tout,un nouveau type de management à la France Télécom qui ne comprend rien au travail social.Ma priorité sera toujours le bien être de la personne accompagnée face à tous ces écueils,mon éthique est nourrie par la vison de Lévinas " avoir le souci d'autrui " le jour ou je ne pourrai plus porter cette mission avec honneur et conscience je me fais la promesse de quitter ce métier.En attendant courage à toutes ces personnes et familles,aux professionnels qui conservent leur engagement.J'ai souvent honte de ce que j'observe mais peut être qu'un jour la lumière viendra . Sursum Corda !
@Camus F: Pouvez vous detailler ce que vois entendez par "le non respect des lois du 02/01/2002"? Precisemment?
@ F68.10 la loi du 02/01/2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale stipule que l'usager à le droit à une vie intime et privée,qu'il a le droit de choisir le service ou la structure en somme la modalité de sa prise en charge et le droit à un accompagnement personnalisé avec son consentement éclairé et le cas échéant à celui de son représentant légal ( notamment pour les mineurs).L'article le plus important c'est la Charte des droits et libertés de l'usager.J'ai des exemples précis de résidents bafoués dans leur droit quant à l'accompagnement à la vie affective ( les personnes handicapées sont asexuées ) voilà encore le préjugé qui persiste dans la tête de certains professionnels,ainsi qu'une chef de service qui fait barrage à un résident qui souhaite quitter ce foyer pour une autre structure selon ses droits fondamentaux stipulés par la loi qui régie cet établissement,juste parce que cette responsable voit la perte financière que cela engendre d'abord avant le désir de cette personne accompagnée.Quand je rappelle les droits des personnes accompagnées en m'appuyant sur la loi je le paie d'une façon ou d'une autre mais peu importe j'ai ma conscience tranquille et seule le respect des personnes accompagnées pour moi prime sur tout le reste.Sans éthique l'accompagnement de personnes vulnérables est impossible, j'ai fait le choix de cette voie passionnante et j'en accepte les méandres mais sans jamais me perdre.
@Camus F. J'ai effectivement subi ce type de comportement. Ainsi que des tentatives de ma faire balader de pays en pays au mepris du fait que j'avais une famille sous ma responsabilite. Des tentatives de "nomadisme medical iatrogene". J'ai reussi a eviter cela. Le reste, j'ai fait avec. Je me demandais en fait surtout si vous avez eu des non respects d'acces aux dossiers medicaux qui sont censes etre de l'ordre des droits du patient depuis 2002.
@F68.10 je suis désolée pour tout ce que vous avez du subir.Je travaille avec des adultes à qui je rappelle constamment leurs droits en leur expliquant dans les détails la loi du 02/01/2002 donc ils ont tous accès à leur dossier médical.C'est dans l'autre sens que j'observe des abus.Le seul travailleur social soumit au secret professionnel c'est l'assistant de service social nous les éducateurs nous sommes soumis à la discrétion professionnelle ce qui n'est pas tout à fait la même chose.En revanche comme nous travaillons dans une équipe pluridisciplinaire nous accédons au secret partagé dans le cadre de nos accompagnements.Par conséquent le psychiatre ou le psychologue peuvent nous révéler la pathologie du résident au bénéfice de sa prise en charge.Le problème c'est que des éducateurs peu scrupuleux vont en parler à n'importe qui et de façon inadaptée ce qui moi me choque profondément.Mais il est vrai aussi que beaucoup de résidents n'accèdent pas à leur dossier juste par manque d'informations sur leurs droits( observations sur terrain de stages) alors que cela fait partie de nos missions en tant qu'éducateur l'accès aux droits des personnes accompagnées.
@Camus F: J'aimerais savoir... quand une hospitalisation a lieu, est ce que le dossier est automatiquement envoye au medecin traitant? Ou est-ce que le medecin traitant peut en faire lui meme la demande? Si il en fait la demande, le dossier lui est-il automatiquement du? Et comment le medecin traitant est il identifie lorsque le patient n'est pas sollicite sur la question de son identification?
@F68.10 vous m'en demandez trop je vais essayer de vous répondre selon ce qui se passe dans une structure médico-sociale pour adultes.Un résident est hospitalisé sur demande du médecin traitant si le problème est somatique et sur demande du psychiatre si le problème est d'ordre psychique.Dans les deux cas le dossier médical est transmis entre l'hôpital et le médecin.En cas d'urgence pas besoin de demander si le patient porte sur lui sa carte vitale tous les renseignements concernant le médecin traitant y figurent.Hors de ce champ social et médico-social je vous conseille de lire ( gouv.fr) la loi du 4 Mars 2002 sur le droit des patients et la loi HPST du 21 Juillet 2009 pour des informations précises.Le médecin traitant est désigné comme personne de confiance dans la loi du 4/03/2002 donc il a beaucoup de droits.Voilà je suis désolée de ne pouvoir plus vous aider mais je n'ai pas d'expertise dans ce domaine. Bien à vous.
@Camus F: merci pour ces precisions. J'ai une derniere question: y a t'il une loi qui regisse la question de savoir si un parent peut s'auto-arroger le droit de s'appointer medecin traitant de son enfant adulte a son insu? J'aimerais savoir, le cas echeant a quelle date une telle legislation aurait ete introduite.
Salut,
ma femme et moi sommes dans le milieu enseignant, et parents de deux enfants dont le plus grand a un QI~145 (sa soeur n'a pour l'instant pas été testée).
Je ne veux (pour l'instant) pas laisser de commentaire mais plutôt seulement reposer ici une question associée à l'article dans libé que tu as retweeté ce matin https://twitter.com/FranckRamus/status/960452780967235584 (mes chances de réponse semblent meilleure ici que sur twitter) :
Aurais-tu des détails (un billet de blog ? une revue de synthèse ?) à transmettre sur la remarque concernant l'efficacité des groupes de travail ? Ton "ça dépend" m'a laissé sur ma faim.
d'avance merci.
OK, merci pour la réponse sur twitter (je la remets ici, s'il y a des intéressés) https://educationendowmentfoundation.org.uk/evidence-summaries/teaching-learning-toolkit/setting-or-streaming/
Je suis analyste du comportement, autrement dit « superviseur en analyse appliquée du comportement. je forme, je supervise des professsionnels et j’interviens auprès de personnes avec autisme et leurs familles depuis 17 ans.
Actuellement, je supervise plusieurs services médico-sociaux accueillant un public avec autisme dans la mise en place des bonnes pratiques professionnelles d’intervention en autisme recommandées par l’HAS et l’ANESM. Ces pratiques s’imposent maintenant depuis peu aux professionnels intervenant dans ce champ. Je vais vous raconter juste 4 petites histoires, issues de ma pratique dans 4 services différents.
1° histoire
Je suis entrain de former toute une équipe dans une IME qui accueille 60 enfants et adolescents avec autisme, le directeur me présente, on fait un tour de table et chacun explique ce qu’il attend de cette semaine de formation. Sur 16 personnes 11 déclarent, ne pas vouloir faire cette formation et être là parce qu’on les a obligés. Le directeur explique aussi que le psychiatre de l’unité ne peut se joindre a nous.
Plus tard au moment de déjeuner, je rentre dans la cantine avec mon plateau et là j’entends quelqu’un qui s’exclame « ah non la comportementaliste » qui se lève et quitte la pièce. C’est le psychiatre qui refuse de manger dans la même pièce que moi. C’était il y a 4 ans en Normandie.
2de histoire
Une mère est traitée de castratrice et le programme de diversification alimentaire d’un jeune de 8 ans qui ne mange que des frites macdo depuis plus de 6 ans est bloqué par la psychiatre. Parce symboliquement la mère viole son enfant en voulant introduire des choses dans son corps. Car ce qui rentre et ce qui sort c’est de l’ordre de la pure liberté et intimité, et là encore cette mère entrave le développement de son fils. C’était il y a 2 ans à la Réunion
3° histoire
Une unité d’adolescents autistes avec troubles sévères. une maman s’adresse a
l’équipe parce que son fils de 16 ans autiste sévère, se masturbe en déféquant et qu’il
« tartine murs et mobiliers, plusieurs fois par jour ». Je mets avec l’équipe un programme en place, mais il est bloqué par la psychiatre parce que la mère est « perverse » et que c’es elle qui a un souci avec la sexualité normale de son fils. D’aiilleurs Le fait qu’elle en parle en est la preuve, elle ne respecte pas l’intimité de son enfant et le voit comme sa chose. C’était il y a un mois en Normandie
4° histoire
Supervision de programme d’un service d’adultes qui accompagne les personnes autistes en milieu professionnel
Un jeune de 2 0 ans, qui présente des troubles sévères du comportement, crises notamment liées à des migraines . L ‘équipe d’éducateurs, rapporte que la maman de ce jeune homme lui fait un massage tous les soirs pour l’aider à se calmer et a dormir. La neuropsychologue, s’écrie que c’est absolument malsain, que la maman est une perverse. Que c’est elle qui enferme son fils dans une relation de soumission. Toute l’équipe est d’accord avec elle.
Je demande de quel genre de massage il s’agit, on me répond « d’un massage des tempes »... Mais question n’est pas là c’est le symbolisme qui est en place qui est malsain selon elle.
C’était la semaine dernière dans les landes
Mais ce n’est qu’un petit panel d’expériences que je livre ici.
La psychanalyse imprègne ses professionnels, au point de n’être même pas conscients qu’ils détruisent systématiquement les chances d’évolution des personnes dont ils sont la charge. Ils sont bienveillants dans leur esprit, ils veulent s’intéresser au bien être de la personne, mais au final ils sont terriblement maltraitants. Le premier travail est de déformer, montrer qu’intervenir qu’enseigner les compétences déficitaires bien au contraire c’est rendre les personnes libre et capables de faire des choix en toute conscience. Il faut arrêter de philosopher et de chercher à interpréter le pourquoi, de chercher le « coupable » quand on intervient dans le champ du handicap. Il faut se remonter les manches et enseigner les compétences nécessaires pour que les personnes aient une vie digne et saine.
Pour les non-verbaux le PECS c'est carrément refusé, l'équipe suit la formation, mais ils n'appliquent jamais, de peur que les résidents puissent enfin s'exprimer et balancer les abus.
J'ai mal à la tête...? sérieusement, un cmpea diagnostic une psychose infantile de type schizophrenie, avec une psycothérapie digne de ce qui est mentionnée, mais pire, l'enfant doit être priver de ''pensées''...quand un autre diagnostic tombe, neuropédiatre, tda avec hyperactivité: proposition ''thérapeutique''= rééducations pluridisciplinaires ...
Le plus grave c'est le commentaire de la psychiatre en réunion d'équipe éducative qui précise que tant qu'il ne sera pas débarrassé de sa psychose il ne peut pas être disponible pour les apprentissages. Recommandations= hôpital de jour pour ''apprendre à distinguer le faux du vrai'' au moyen de comtes fantastiques.
Sérieusement. Voilà la psychanalyse...et ses errances.
Un témoignage poignant sur le site de Magali Pignard:
https://femmesautistesfrancophones.com/2018/06/15/les-aventures-dune-autiste-ordinaire-visite-au-cmp/
Je reçois et lis également des témoignages édifiants, que je publie également sur ma page FB Stoppsykk. Beaucoup de parents d'enfants dys également ont entendu dire de la part de professionnels, y compris pédopsychiatres que la dyslexie n'existait pas et que c'était pour faire gagner de l'argent à certains (qui ?, ça n'a pas été mentionné). Un exemple parmi tant d'autres, publié sur ma page hier. Continuons à témoigner, en espérant que cela pourra faire changer les mentalités mais aussi pour envisager une class action vouée à faire cesser ces pratiques qui sont contre l'intérêt des enfants à tout point de vue (signalements abusifs, placements abusifs, discrédit sur un des parent et j'en passe).
Monsieur Ramus,
Je suis actuellement en troisième année de psychomotricité au sein de la Haute École de Travail Social, à Genève.
Je me permets de venir vers vous car, d’une part, cela fait déjà un certain temps que je parcours vos écrits, et, de l’autre, je loue votre « combat » mené contre les pseudo-sciences et autres « neurofoutaises ».
La découverte des travaux de Jacques Corraze, à travers, notamment, La psychomotricité : un itinéraire fut pour moi une « révélation », et ce, à la veille d’entamer ma dernière année de formation. À l’époque, j’eus l’impression de me tenir en équilibre sur une corde tendue entre un champ des possibles intimidant et une sécurité scolaire factice. La lecture de J. Corraze m’a ouvert des horizons féconds mais exigeants, induisant une refonte totale de ma réflexion sur la profession, à la fois épistémologique et éthique : de quoi la psychomotricité est-elle, in fine, le nom ? Malgré la genèse polymorphe de ma future profession, peut-on véritablement la baser sur des concepts aussi nébuleux que le « Moi Peau », le « dialogue tonique » ou la « position schizo-paranoïde » (question rhétorique, je l’avoue) ? La filière genevoise est, de surcroît, gangrénée par la psychanalyse et je vous assure en avoir déjà fait les frais… Dernière incongruité en date : la mise en place d’un module d’enseignement « chapeauté » par un certain B.G, cuistre régulièrement fustigé au sein de vos articles.
Je tairai ce monologue qui est autant un cri du cœur qu'une tentative de réflexion sur la scientificité de ma future pratique dont le plaidoyer, ici, vous paraîtra peut-être hors-propos… Bien que je m’inscrive en propre (à mon niveau), dans une vaste entreprise de rationalisation du savoir, et, plus spécifiquement, de la psychomotricité.
Ainsi, empruntant le sillon creusé par vos travaux et aspirations, je « milite » pour ériger la psychomotricité en discipline dont la rigueur et l’honnêteté intellectuelles seraient une réalité, et non une simple prétention. Face aux billevesées « herméneutiques », je « prêche » pour une forme d’épochè sceptique, suspension de jugement salutaire dans la recherche et nécessaire auprès des patients.
Je me permettrai, pour conclure, bel et bien, de citer Henri Poincaré et James Joyce, eux-mêmes cités par Debray-Ritzen dans La psychanalyse, cette imposture :
« La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle se soumettre, ce serait cesser d’exister » (Henri Poincaré) ;
« Pour moi, il n’y a qu’une seule réponse à la scolastique : le scepticisme », James Joyce.
Suis inquiète pour mon fils depuis qu'il a environ 18 mois. Il a aujourd'hui 4 ans et demi, son comportement se dégrade et même si j'ai tapé à beaucoup de portes, je n'ai pas de solution à ce jour. C’est long, trop long alors qu’on sait me semble-t-il, à lire divers rapports sur la petite enfance que ces problèmes de comportement doivent être pris le plus tôt possible.
A 18 mois, il ne me regardait pas dans les yeux, ne fixait pas son attention. Grosse différence avec sa sœur aînée de ce point de vue. Je pense un temps à l’autisme. Son langage ne se développe que très lentement, à un tel point que le pédiatre, jugeant la situation anormale m’envoie à l’hôpital à Paris consulter un neuropédiatre. Mon fils, A. a alors deux ans et demi (six mois d’attente pour obtenir le rendez-vous). Le neuropédiatre l’examine dix minutes, me parle dix minutes : « Votre fils entre dans la floraison du langage. Aucun problème. Au Revoir Madame ». Je suis soulagée momentanément par ce diagnostic. J’apprends aussi via des tests qu’il entend bien et voit bien.
A. entre en petite section de maternelle. Il a tout juste trois ans. Au bout de six mois (en février) son institutrice me convoque en me disant que A. ne connaît pas ses couleurs, est incapable de répéter une comptine, souffre d’un visible retard : « Vous devriez faire un bilan orthophonique ». J’obtiens un rendez-vous en juin, quatre mois plus tard. A. fait une quinzaine de séances, à l’issue desquelles l’orthophoniste me confirme bien un « retard de langage » mais que « ce n’est pas le important ». Son problème c’est plutôt son « comportement ». Elle me conseille de revoir mon pédiatre. Et de stopper l’orthophonie. Je vais voir mon pédiatre qui hésite à me renvoyer chez le neuropédiatre ou chez une pédopsychiatre. Il évoque des « troubles du comportement ». Outre son souci de langage, mon fils est en effet compliqué à gérer. Beaucoup de crises (cris, se roule par terre) quand il est frustré notamment.
J’obtiens un rendez-vous chez une pédopsychiatre recommandée par le pédiatre. Je tique un peu en voyant sur sa porte d’entrée qu’elle est également psychanalyste. Mais après tout, je ne connais pas cet univers et elle m’est recommandée. Premier rendez-vous avec l’enfant, son père et moi. Elle nous demande de venir dix fois pour l’enfant, dix fois pour moi, séparément. Tout devant être payé en liquide (super pratique !). Et que l’enfant doit payer lui-même ! Je tique un peu mais j’accepte.
Au bout de dix séances de mon côté (elle n’a pas demandé à revoir le père bizarrement. Ce que je ne comprends pas puisqu’il élève aussi notre petit garçon) où je lui raconte ma vie et celle de mon petit garçon, je sèche un peu et lui demande quand je vais avoir un diagnostic, des pistes pour qu’il aille mieux. Elle me dit simplement penser que le problème est purement affectif. Parallèlement je lui emmène mon fils dix fois une demi-heure. Il reste tout seul avec elle. Elle ne fait aucun commentaire en me le ramenant dans la salle d’attente. Puis Séance de diagnostic avec son père, moi et l’enfant : « Votre fils veut savoir quand il va devenir un homme ». « Nous : « Ben. C’est normal, c’est un petit garçon. Il veut grandir. Et sinon ? ». Elle : « Réfléchissez à cette question. A la semaine prochaine ». Nous en sortons totalement perdus et déconcertés. J’annule pour la semaine suivante une séance pour des raisons professionnelle. Elle va m’imposer de payer (100 euros) cette séance qui ne me sera pas remboursée, évidemment par la sécurité sociale. Sujet dont elle ne m’avait jamais parlé, je ne savais pas qu'on payait les séances annulées à l'avance.
La semaine suivante, on se parle franchement. Je lui dis que son diagnostic n’en est pas un. Elle finit par me lâcher du bout des lèvres : « Quand votre fils se laisse tomber par terre lorsqu’il fait une crise, il a un comportement abandonnique, Madame ». Moi : « Vous voulez dire que je ne m’occupe pas assez de lui ? ». Pas de réponse. Bref, j’étais de plus en plus perdue, je me suis sentie aussi en position d’accusée. J’ai décidé de stopper ces séances qui me font du mal et ne m’aident pas et de continuer à faire suivre mon fils par une psychologue qu’il voit toujours en ce moment, une fois par semaine. Il la voit depuis juillet 2018 et nous sommes en février 2019. Elle est bienveillante, c’est déjà cela mais je ne sais toujours pas ce qu’a mon fils. Et son comportement ne s’améliore pas. Il est désormais en deuxième année de maternelle et l’institutrice comme l’ensemble du personnel de l’école se plaint de son comportement : crises, cris, régulièrement. Intolérance à la frustration. Ne se concentre sur les apprentissages que s’il a un adulte qui s’occupe de lui personnellement. Toujours son retard de langage. Et il n’est pas facile avec nous non plus. Il manque d’empathie. Il est centré sur lui-même, joue à son train, ses jeux. Ne répond pas quand on lui parle ou alors à retardement.
Nous finissons par être convoqués en janvier 2019 par la directrice car il a griffé un autre enfant au visage, en a mordu un autre. Nous voyons la psychologue scolaire qui nous suggère éventuellement, après avoir observé l’enfant, de demander l’aide d’une AVS (assistante de vie scolaire) pour les enfants handicapés. Sauf que nous ne savons toujours pas ce qu’à notre fils ! Je suggère d’aller voir peut-être un CMP (centre médicopsychologique) à côté de chez moi.
Rendez-vous en février 2019. Mon fils a 4 ans et demi. La pédopsychiatre nous refait raconter notre histoire et observe notre fils. Elle évoque à demi-mots l’hypothèse possible d’un TDAH ou hyperactivité, tout en précisant qu’il est trop tôt pour poser un diagnostic précis et que c’est très compliqué à cet âge. L’état de mon fils, lui se dégrade. Il pleure tous les matins avant d’aller à l’école. Je le sens triste, fermé. Depuis un mois, il fait dans sa culotte (fèces) sans prévenir, environ un jour sur deux, à un tel point que la baby-sitter qui allait le chercher le soir à l’école, dégoûtée, sans parler de ses crises à répétition, vient de démissionner cette semaine. Et je ne sais pas toujours pas ce qu’il a. Je ne sais pas quoi faire pour l’aider. J’imagine qu’il nous faudrait l’éduquer différemment ? Changer notre comportement ? Nous n’avons jamais eu de conseils précis. Et sommes très inquiets. Faut-il refaire de l’orthophonie ? La première pédopsychiatre nous avait demandé d’arrêter, considérant qu’il en était incapable. Bref, nous attendons un deuxième rendez-vous avec la pédopsychiatre du CMP mais sans savoir si c’est la solution…Est-ce bien d’un pédopsychiatre dont il a besoin ? Nous n’en savons rien.
Bonjour
je viens de lire votre témoignage, je vous conseillerais de contacter un centre référent pour les troubles du langage et des apprentissages, pour avoir un diagnostic pluridisciplinaire. Vous avez la liste sur ce site selon votre région.
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page104.htm
Bonjour Permalink,
Votre témoignage m'a beaucoup émue car il montre combien votre fils souffre et votre combat pour un diagnostique. Je suis une ancienne enseignante et je connais dans mon entourage proche un exemple semblable au votre, aussi je vais tenter de vous donner quelques conseils. Quand je lis que la première pédopsychiatre vous a demandé d'arrêter l'orthophonie car il en est (soi-disant) incapable, je suis outrée et scandalisée ; comment peut-on dire des ânneries pareilles en 2019 ?!!? Vu qu'il semble progresser très lentement au niveau langage, c'est tout le contraire qu'il faut faire. Il faut mettre le paquet sur l'orthophonie, à raison de 2 séances par semaine, et pas forcément avec la même orthophoniste (car elles peuvent avoir des approches différentes, ce qui sera bénéfique pour votre fils). L'essentiel est que vous ayez en face de vous des personnes bienveillantes, avec qui le courant passe, et que votre fils soit content d'aller à ses séances d'orthophonie.
Ensuite j'ai envie de dire, tant pis s'il progresse plus lentement que les autres niveau langage, de toutes façons il saura bien parler un jour !! Je suis choquée par l'attitude de l'institutrice, car si je comprends bien c'est elle qui a tiré la sonnette d'alarme en disant qu'il ne savait pas réciter ses comptines ni ses couleurs. La belle affaire !!! Rassurez-vous Madame, votre fils est loin d'être le seul à être dans ce cas et cela ne l'empêchera pas de réussir plus tard ! C'est à elle de faire preuve de patience, de bienveillance et de pédagogie. Si le blocage persiste avec l'institutrice, ne pas hésiter à demander à le changer d'école (je sais que parfois c'est difficile et qu'on n'a pas le choix) ou de classe... en tous cas il faut tenter.
Mieux vaut le retirer de l'école plutôt que de le laisser se mettre dans les états que vous décrivez : un enfant qui griffe les autres, hurle, devient violent, c'est un enfant en souffrance et il est indispensable d'en tenir compte. Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer son comportement : trop de bruit et trop de monde (il faut voir le bruit qu'il y a dans une cour de récréation d'école maternelle avec des gamins qui courent dans tous les sens), trop de fatigue accumulée sur une journée etc.... A 4 ans 1/2, c'est encore très jeune, certains enfants ne parlent clairement qu'à l'âge de 5 ans 1/2 et il a le droit de bénéficier d'un accompagnement plus personnalisé.
Si cette école publique ne lui convient pas, essayez-en une autre et si vous ne trouvez rien, pourquoi pas le privé, ou même quelques cours à la maison par un instituteur retraité (au moins l’accompagnement sera personnalisé) sans oublier les ludothèques/ médiathèques et autres lieux d'accueil parents/enfants pour l'aider à se socialiser. Je suis d'accord avec le conseil de Nadine d'aller voir un centre référent pour les troubles du langage, mais surtout continuez de croire en votre fils et suivez votre instinct. Le diagnostique importe moins que la prise en charge, et je le répète, mettez le paquet sur l'orthophonie (demandez à votre généraliste une ordonnance, ce sera remboursé par la sécu) et si besoin la motricité fine, avec pourquoi pas une séance chez une psychologue si vraiment vous en ressentez le besoin. A vous lire, l'examen pratiqué par le neuropédiatre de 10 minutes est tout simplement bâclé, ce qui est scandaleux, surtout au bout de 6 mois d'attente !! A quoi bon perdre son temps à aller consulter des spécialistes, qui n'osent avouer leur impuissance si ce n'est leur incompétence ? Acceptez qu'il soit en retard sur le plan du langage, l'essentiel est qu'il désire communiquer avec vous et sache se faire comprendre, même par des gestes et qu'il soit heureux dans la vie de tous les jours et son comportement s’améliorera de lui-même. Je suis sûre que votre fils a un tas d'autres qualités et compétences par ailleurs.
Bon courage.
Je témoigne en tant que adolescent de 17ans atteint d'autisme Asperger et de problèmes de psychomotricité fine.
Mon enfance a été plutôt normale même si elle a été perturbé par certains éléments enfants d'à peine quelques années je me sentais déjà différent et rejeter celle-ci je voulais être comme les autres j'étais gaucher (ça a été confirmé par différents tests) et j'écrivais de la main droite car je voyais tout le monde faire comme ceci mon écriture . Ensuite j'ai eu plusieurs suivis déjà à mon faible âge j'étais vu par une psychomotricienne et j'ai eu le droit à aussi une psychiatre qui voulait me mettre sous médocs car j'étais agité car je ne voulais pas me rendre à ses rendez-vous et me jugeait schizophrène à peine 6ans d'après ma mère . Ma mère a heureusement refusé toute médication et les maitresses d'école l'ont soutenu en disant que j'étais très calme et il n'y avait qu'à ses rendez vous que j'étais dit agité . Ensuite je ne sais pas trop ce qui s'est passé entre deux mais en primaire en CP et CE1 tout semblait a peu près correct même si je devenais la victime des grands issu de la classe des CLISS , je n'avais pas beaucoup d'amis à l'époque à vraie dire je ne me souviens même pas d'avoir qualifié quelqu'un de mon école primaire d'amis même si je parlais tout de même à certaines personnes . Ensuite vient le CE2 où là les problèmes se sont multipliés déjà étant toujours sous l'influence direct des autres qui se moquait énormément d'un professeur , je me suis mis aussi à me moquer d'elle alors que je l'appréciais plutôt bien et j'ai été dénoncé par deux personnes et j'ai subis une punition sans trop comprendre pourquoi . Ensuite en CM1 j'ai eu le droit à des problèmes plus graves revenant d'une accusation où j'aurais insulté une élève (ce que je n'ai pas fais ) et la mère de la dite élève est venu m'attraper à la sortie en me criant dessus , moi étant toujours en train de sourire tout le temps celle-ci m'a mis une tarte ensuite les autres élèves de la classe qui me détestaient l'ont bien entendu soutenu , ma mère a finit par me chercher et le père de la fille m'a menacé de mort en pleine rue ma mère a décidé de porter une main courante bien évidement cela n'a mené à rien dû à la justice totalement incompétente sans parler que lors des cours lorsque la prof s'est retrouvé absente je me suis retrouvé avec la dite élève dans une autre classe . Ensuite en CM2 je me suis retrouvé avec d'autres problèmes de ce type j'ai été accusé d'avoir cassé les doigts d'une camarade de ma classe déjà sans même avoir eu le moindre signe et le moindre geste violent qui aurait fait que j'aurais pu lui casser les doigts et le pire dans tout ça c'est que la prof m'a accusé elle aussi sans preuves , sans raisons .
Enfin bon ensuite viens le collège où j'ai eu mon diagnostic ou un peu avant ( je ne sais plus et ma mère ne m'a précisé la date exacte ) j'allais donc avoir le droit à des aménagements mais malheureusement ça n'a pas arrangé grand chose déjà par le non respect de certains aménagements comme le tiers temps par les professeurs qui voulaient faire à leur manière , le droit à avoir des cours imprimés remplit que seul un professeur m'a fournit durant tout le collège et j'ai eu le droit en troisième de commencer a utilisé un ordinateur pour les cours malheureusement le temps chez l'ergothérapeute était insuffisant pour avoir une bonne maitrise même si j'étais habitué aux outils informatiques , j'ai perdu plus de temps et de niveau en utilisant et je n'ai pas eu de logiciels attribué pour les matières nécessitant une autre forme d’écriture que simplement du tapement de texte comme les maths ou les autres matières scientifiques nécessitant des schémas (que j'ai énormément de difficulté à faire) j'ai donc décidé après le collège d'arrêter définitivement l'arrêt de l'usage de l'ordinateur pour les cours et examens . En plus de ça j'ai eu le droit à des classes de macaques où le silence et les conditions de travail étaient peu unis et avec des professeurs incompétentes pour ramener un peu d'ordre et en dehors de ça j'ai subis énormément de mépris de la part des autres élèves dû à mon niveau en sport totalement à la ramasse dû à mes problèmes surtout dans les sports d'équipe ou de confrontation comme le badminton , car je suis incapable de manger proprement malgré tout mes efforts en plus de ça les places de cantine était imposé en groupe dans mon collège et mes quelques amis du collège n'ont pas hésité aussi à se moquer de moi et m'embêter mais j'étais un peu trop aveugle pour le voir et le comprendre heureusement le recul des années m'a fait prendre conscience . Au final j'ai tout de même assez bien réussit le collège en plus d'avoir mention au brevet .
Vient ensuite le lycée où j'ai été admis de base dans un bac pro qui m'avait intéresser à vue d’œil et lors des portes ouvertes mais étant en proie aux doutes à causes des problèmes de psychomotricité ma mère avait demandé pour moi si c'était possible de pouvoir faire un bac où des travaux manuels sont au centre du programme étant donné mes soucis et les incompétents profs des portes ouvertes m'ont répondu que c'était tout à fait possible et réalisable . Malheureusement la situation en pratique a montré une réalité différente pendant que mes camarades était passé à l'étape de fin j'étais toujours bloqué sur un câblage et pourtant je réussissais énormément bien concernant la résolution de problèmes à l'écrit ou de pannes provoqués j'étais même énormément à l'avance sur les autres mais bon ça ne m'a pas empêché de décroché en plus de ça j'avais d'autres problèmes qui s'accumulait comme les problèmes avec les autres comme toujours , le fait que je trouvais le niveau des matières générales beaucoup trop bas et les notions étudiés comme étant stupide . En plus de ça mon collège n’avait pas informé mon cas à mon lycée ce qui fessait que personne était au courant de mes droits et autres ce qui expliquait qu’il était explicitement dis que j’étais nul en sport et qu’on m’a absolument pas demandé de l’année si j’avais des aménagements à vraie dire ça m’arrageait bien à l’époque car je détestais parler de ça , je pensais que c’était des sotisses de psychologues et me jugeait normal sans aucun problème . J'ai donc finalement pu m'insérer dans la voie générale en seconde le problème c'est que le deuxième trimestre venait de se finir et qu'on était déjà au troisième j'étais bien trop en retard par rapport aux notions étudiés en plus de ça j'ai eu aucun programme de mise à niveau pour me rattraper , le rythme de travail était totalement différent et vue que je ne fessais pratiquement plus rien comme travail étant habitué à la facilité de l'ancien niveau j'ai décroché et séchais le reste de l'année vue que j'ai condamné à un redoublement qui m'était jamais arrivé et puis ils ont provoqué ma colère en citant mon autisme alors que je leur avais interdit d’en parler en public devant d’autres élèves . Ensuite j'ai eu le redoublement qui s'est avéré assez positif mais il restait des problèmes comme mon retard en maths et en science dû à l'aménagement scolaire avec l'ordi qui m'a fait perdre énormément de temps et niveau en 3ème et le fait de ne pas avoir travaillé ses notions à ce niveau pendant une année , je n'avais toujours pas récupérer un temps de travail nécessaire pour réussir comme il faut la générale et donc j'ai du m'orienter en voie technologique qui m'intéressait pas après la seconde car mes notes en science me permettait pas d'atteindre la général S . En plus de ça les cours de sport n’ont toujours pas subis d’aménagements ou d’une tolérance concernant ma note ce qui fessait que j’ai rapidement décroché des cours de sport car je me sentais totalement impuissant et incapable sans parler que ça faisait chuté ma moyenne générale , j’ai pas non plus eu le droit aux cours déjà écrit pas pour je ne sais quel raison aucuns profs me les a fournit alors que j’en avais fais la demande etc .
Maintenant je suis en première et mon année s'avère toujours aussi catastrophique surtout étant donné le niveau d'intérêt zéro que j'ai pour la filière ce qui fait que je m’absente souvent même en me forçant à venir pour garder un rythme de vie correct et que j'ai d'assez mauvaises notes en général dans les différentes matières même si ça dans d'autres je réussis un peu mieux dans et que dans celle où j'ai toujours été excellent sont toujours un niveau excellent . Malheureusement niveaux aménagements c’est toujours aussi mal pris je n’ai toujours reçu aucuns cours écrits alors que je l’ai précisé dans une demande sur feuille , toujours rien pour le sport et concernant mon droit à l’anonymat concernant mes aménagements j’ai eu la suprise de voir que j’étais dans une salle vitré à l’intérieur justé a côté de la salle j’étais et on pouvait clairement me voir et je les voyais aussi alors que j’ai demandé plusieurs fois de faire de manière discrète et ils m’ont assuré que ça serait le cas ce qui ne l’est pas visibliement . Pour en finir j'ai peur et crains de décrocher totalement et de finir déscolarisé bien trop tôt ou de ne pas réussir à faire des études supérieurs qui pourraient m'intéresser surtout étant donné le nombre de portes fermés à cause de mon bac actuel et le niveau que j'ai actuellement dû à un manque d'intérêt , d'aides et de travail de ma part ( je ne rejette pas toute la faute sur le reste j'ai aussi ma responsabilité mais l'extérieur ne m'aide pas assez pour que je qualifie ça d'être entièrement de ma faute ) .
J’ai oublié de préciser que j’ai honte d’être autiste et d’avoir mes problèmes de psychomotricité qui m’aident absolument pas au quotidient même si j’essaye de supprimer cette honte je ne peux pas m’en empêcher d’avoir honte . Aussi que j’ai vu une orthopononiste pendant un petit moment même si je ne me souviens plus des raisons et que ma mère ne me les a pas évoqué , que j’ai dû voir un psy jusqu’à 15ans a peu près et je n’en vois pas d’autres car je n’ai pense pas être atteint de problèmes de santé mentale et que ça me gonfle d’avoir à chaque une heure à passer là-bas . Enfin que ma famille n’a pas vraiment conscience de ma particularité et que ma mère semble a peu près la seule au courante réellement de la situation
PS : Désolé pour ce long pavé un peu indigeste et un peu pique aux yeux .
Bonjour.
Je souhaite témoigner en tant que personne autiste, diagnostiquée au terme d'un long parcours en CRA en 2016.
J'ai vu une psychiatre dès l'âge de 5 ans, en raison de prolèmes scolaires lourds.
Cette psychiatre a assuré que cela disparaitrait tout seul en dépit d'un risque de psychose futur, conseillant fortement à ma mère devenue veuve de se re-marier.
Ce fut une catastrophe, car elle est "tombée" sur un homme violent.
Par ailleurs, les problèmes scolaires et extra-scolaires ont continué : dyspraxie (grandes difficultés à apprendre à rouler à vélo et à nager), harcèlemen, troubles alimentaires, le tout menant à de nouvelles consultations psy (cette fois, d'une psychologue) à partir de l'adolescence.
Entre autres, une psychanalyste lacanienne fut alarmée par le fait que je n'utilisais quasiment pas mon nom de famille, mais uniquement un pseudonyme avec lequel je signais mes dessins et mes premiers messages sur le web (la fameuse forclusion du nom du père ?), elle a fortement inquiété ma mère avec cela.
Il semble que je ne sois jamais devenue psychotique, en dépit du fait que mon nom de famille n'apparaisse toujours nulle part sur internet ! J'ai même signé des bouquins sous ce pseudonyme.
Ce suivi fut infantilisant, couteux, inutile, et parfois très douloureux. J'avais pour habitude de concevoir divers objets "bricolés" (jeux de cartes dans des découpages de carton, etc...), ce que cette psy considérait comme une preuve de grave manque de maturité (le syndrome de Peter Pan fut évoqué) et des créations "d'objets transitionnels".
Mais le pire fut la culpabilisation de mon centre d'intérêt par cette même psy lacanienne...
Je ne peux préciser quel est ce centre d'intérêt au risque que le rémoignage soit trop facilement identifiable : il concerne une espèce d'animaux.
Cette psy a évoqué en privé avec ma mère des craintes de naissance de désir zoophile futur, en raison d'un complexe d'oedipe non-résolu (mon père est mort d'un accident du travail quand j'avais 6 mois et je ne me suis jamais intéressée aux hommes avant les débuts de l'âge adulte), du "manque de maturité", et d'autres fadaises dont je ne me souviens plus.
J'a donc été privée du seul domaine qui m'intéressait et des possibilités d'études vers cette voie, ce que je paie encore à ce jour malgré quelques petites revanches sur la vie, notamment la publication d'un ouvrage dit "de référence" , chez un éditeur demandant des relectures scientifique, dans mon domaine d'intérpet (resté le même depuis mes 6 ans).
Des années durant, j'ai espéré que les lacaniens reconnaissent le mal qu'ils ont causé à des gens comme moi. En vain.
Pour terminer ce témoignage - quelques infomations y manquaient - après l'éloignement des animaux qui constituaient mon centre d'intérêt, je tombais en dépression plusieurs années (au début de l'âge adulte), incluant une période sans domicile fixe à Paris (je dormais dans une arrière-boutique, et subis plusieurs agressions sexuelles liées à cette situation).
Les mauvais traitemet liées à la psychanalyse lacanienne me poussèrent à refuser toute intervention psychologique à cette époque, alors que j'en aurais eu besoin.
Inutile d'ajouter que je n'ai aucun "désir zoophile" envers mon centre d'intérêt, depuis bientôt 35 ans désormais. Aucune "vie de couple" non plus, et je m'en porte fort bien.
Sur quelle base cette psy m'a t'elle infligée cela ? Probablement sur un bête labsus, ou sur une erreur d'articulation lorsque je lui parlais de mon animal préféré...
Vianney est né en septembre 2017, il a bientôt 4ans. C’est un enfant qui est élevé avec pleins d’amour de son papa, de sa maman et de sa grande sœur Apolline.
Très tôt, vers 5-6mois, j’ai ressenti qu’il était un peu différent. Il n’a jamais babillé, vers ses 12-15 mois, aucun son ne sortait de sa bouche. On me disait de ne pas m’inquiéter. Il a eu un développement psychomoteur « normal ».
A partir de 18mois, il était difficilement gérable. Je devais avoir sans cesse les yeux sur lui. Il obéissait pas au non. Il se mettait en danger. Un jour, il a attrapé la télécommande du portail et on l’a retrouvé sur la route à 100m de la maison. Cet incident c’est passé le temps que je sorte les courses de la voiture, en moins de 3min.
A 2ans il ne parle pas, ni « papa », ni « maman », n’obéis pas au « non ». Je commence à m’inquiéter. On me dit qu’il a un retard de langage, et que tout va rentrer dans l’ordre.
Son comportement est très difficile à gérer, les crises de colères s’intensifient, je le sens frustré de ne pas arriver à communiquer. Étant donné qu’il est très sociable et dans l’échange (jeux, chansons, danses, joue avec les autres enfants....). On écarte un syndrome autistique.
Vers 2ans et demi, on commence les 1ere séances chez l’orthophoniste, et son pédiatre me dirige vers un CMP.
C’est une période difficile pour la famille car on prend la decisions avec le papa de divorcer.
Le CMP, m’impose des rendez vous toutes les semaines, et me confirme qu’ils ont les outils pour débloquer le langage. Il est toujours suivi en parallèle par une orthophoniste (hors CMP).
Au bout de 8mois, je constate aucune évolution sur son comportement et son langage, je prends rendez vous avec les personnes qui le suivent au CMP. Je leur fais part de mon inquiétude. On évoque vaguement le mot dysphasie. Il m’informe que l’orthophoniste est la meilleure personne pour l’aider. Je leur dis avec délicatesse que je vais arrêter le CMP.
Je sentais qu’on perdait notre temps au CMP, je n’arrivais pas à obtenir de comptes rendus, de conseils. J’ai l’impression que c’était un univers « top secret ». Je me sentais jugée.
L’école a proposé de monter un dossier MDPH, pour qu’il est une AESH en grande section ou CP, si son langage évoluait peu. Le CMP s’y est formellement opposé. A l’école c’est un petit garçon, réservé mais sociable et très sage. Comportement différent à la maison.
Commence le début de l’enfer pour moi. Je suis convoquée en urgence 10j plus tard au CMP, on m’annonce avec une brutalité sans nom que Vianney est atteint de dysphasie, que ce problème vient de la famille. Ils ont fait un signalement pour enfant en danger et demande enquête sociale.
Vianney a bientôt 4ans, il dit quelques mots, mais il est peu compréhensible. Aujourd’hui les crises de colères et la frustration sont toujours présentes.
L’ASE, ne nous lâche pas, ils ont mis en place une MIJE. Je trouve cette situation tellement injuste. Ils sont persuadés que c’est le comportement des parents qui rend l’enfant dans ce « mutisme ».
Je me démène pour l’emmener chez les meilleurs professionnels pour l’aider à developer son langage. Mais ma grande erreur a été de vouloir faire confiance à ce CMP. Jamais je n’aurai pensé qu’il m’accuse du comportement difficile et du retard de langage de mon fils.
Bonsoir,
Parent d'un enfant différent multidys tdah toc nous luttons encore pour lui depuis 14 ans.
Nous avons tout expérimenté y compris les menaces de la part de la mdph guidées par l'éducation nationale.
Nous sommes épuisés et en souffrance car c'est long....