Interview dans Libération du 8 mars 2012

Le texte est ici.

Quelques précisions sont nécessaires:

  • Les citations qui me sont attribuées ne sont pas verbatim, elles sont reconstituées et réécrites à partir de bribes prises en note lors de notre entretien téléphonique, quand elles ne sont pas carrément inventées. L'exemple le plus flagrant est la phrase sur la prévalence de l'autisme au sein des familles, sujet que je n'ai pas abordé dans l'entretien. J'aurais pu mentionner ce résultat si la question m'avait été posée, mais je l'aurais fait avec un chiffre plus proche de la vérité: 10 à 20, pas 45.
  • Malgré l'intervalle de dix jours qui a séparé l'entretien de la publication, et malgré ses promesses, le journaliste ne m'a pas soumis les citations qu'il comptait m'attribuer. Je le regrette bien, cela m'aurait permis de corriger l'erreur ci-dessus, et de rectifier diverses formulations maladroites (par exemple "une psychiatrie basée sur la médecine de la preuve", non mais franchement!).

Néanmoins, l'esprit de mes propos est globalement respecté (même si j'apparais parfois comme un dangereux extrémiste!), donc j'assume les citations rapportées dans l'article.

Je ne peux que constater que cette manière peu rigoureuse de travailler est malheureusement majoritaire parmi les journalistes que j'ai pu rencontrer, et je le déplore. Si dans la recherche scientifique, nous traitions les données que nous collectons avec autant de légèreté et aussi peu de scrupules, nous ne saurions pas grand-chose de solide.

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