Les troubles dys ne sont pas du ressort de la pédopsychiatrie

Une consultation est actuellement en cours (du 6 novembre au 25 novembre 2017) sur la Stratégie Nationale de Santé. Dans le volet Enfance de cette stratégie nationale, les troubles dys (troubles spécifiques du langage et des apprentissages) sont identifiés comme l'un des enjeux majeurs (p. 76). Pourtant, parmi les mesures annoncées, ils semblent être largement oubliés... ou plutôt ils semblent avoir été vendus aux pédopsychiatres psychanalystes.

En effet, après un long paragraphe déjà consacré aux troubles psychiques, on peut lire le paragraphe suivant: "Organiser sur chaque territoire des filières de prise en charge des troubles psychiques et dys en renforçant notamment l’offre en centre de référence et en pédopsychiatrie".

Les connaisseurs de la question reconnaîtront là immédiatement le lobbying des CMPP (centres médico-psycho-pédagogiques), des structures médico-sociales gérées par des pédo-psychiatres et peuplées de professionnels essentiellement d'orientation psychanalytique (à de rares exceptions près), qui par leur maillage serré du territoire semblent idéales pour remplir la mission ainsi définie.

L'amalgame entre troubles psychiques et troubles dys est inexcusable, quand on sait que les enfants avec troubles dys ont souffert pendant des décennies de n'avoir pas été reconnus comme tels, mais d'avoir étés vus exclusivement sous l'angle  psychanalytique du conflit psychique engendrant un "symptôme" dans les apprentissages. (relisons à ce sujet Françoise Dolto sur la dyslexie, sur la dyscalculie, ou Bernard Golse)

L'idée d'orienter les troubles dys de manière privilégiée vers la pédopsychiatrie est inacceptable, quand on sait que cette spécialité, sous sa forme psychanalytique encore prédominante, concentre les plaintes des familles pour refus de diagnostic, retard au diagnostic, diagnostic erroné (dysharmonie, troubles de l'attachement...) et mise en accusation inappropriée des parents (voir "Les enfants dys aussi sont victimes de la psychanalyse"). Les CMPP se sont malheureusement largement illustrés dans cette forme d'incompétence. Si le gouvernement a vraiment à cœur la qualité des soins pour les enfants et des adolescents, il doit écarter les CMPP de tout réseau de prise en charge des troubles dys.

Le plan national de santé doit prévoir des dispositifs distincts pour les troubles psychiques et les troubles dys, qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Les structures qui peuvent prendre en charge les troubles dys doivent réunir des compétences multiples, et en premier lieu relevant de la neuropédiatrie, de la neuropsychologie et de l'orthophonie. Par ailleurs, constatant les carences dans la formation initiale et continue des professionnels sur le sujet des troubles dys, le plan national de santé devrait inclure un plan national de formation de tous les professionnels concernés.


  1. "Une place doit être faite à la question débattue du rôle des non-dits, des secrets de famille et des « squelettes dans le placard » (Smirnoff). Il est probable que, dans un certain nombre de cas, au-delà de leur rôle dans la structuration et de l’organisation du groupe familial, ces non-dits peuvent avoir un rôle entravant au niveau de l’enfant à l’égard de ses possibilités d’apprendre. Comment apprendre, en effet, quand il est interdit de savoir ?" Golse, B. (2002). Apprentissages et échecs scolaires : aspects psychodynamiques. Journal français de psychiatrie, 15, 9-12.

47 commentaires pour “Les troubles dys ne sont pas du ressort de la pédopsychiatrie”

  1. Rene Cassou Répondre | Permalink

    Franck,
    tu sais comme moi que les troubles spécifiques des apprentissages sont fréquemment associés à des troubles psychiatriques (externalisés ou internalisés), donc je ne pense pas qu'exclure les pédopsychiatres du diagnostic et de la prise en charge des enfants dys soit dans son principe une bonne idée. Ensuite sur la question de la formation des personnels intervenant dans les services de pédopsychiatrie (CMP, CMPP) (pas seulement les médecins, mais aussi les psychologues et psychomotriciens -les orthophonistes, c'est mieux, même si on a parfois des surprises), je te rejoins totalement et je pense aussi que les dispositifs participant à la prise en charge des dys devraient faire l'objet d'une évaluation afin de s'assurer que ce qui est proposé est conforme à l'état des connaissances.

    • Nathalie Répondre | Permalink

      Je suis pedopsychologue clinicienne et cognitivistes spécialisée dans les bilans et la rééducation des troubles d’apprentissage depuis 20 ans et je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez. Ces troubles psychiatriques associés qui vous semblent évident ne seraient ils pas du fait de votre point de vue psychiatrique justement. Cette population n’a pas plus de troubles psychiatriques que la moyenne et donc non causés par leur dys. Des troubles affectifs sont bien associés aux dys et sont justement dûs à des diagnostics tardifs et sont plutôt de l’ordre d’un manque de confiance en soi ou de dévalorisation avec les effets sociaux qu’on connaît. Pas ce que j’appellerai des troubles psychiatriques !

    • SL Répondre | Permalink

      Chers tous,
      Et si les CMPP s'ouvraient avec des professionnels ne venant pas d’obédience psychanalytique mais plutôt neuro-développementale....
      Sachez que certains CMPP offrent les 2 disciplines aux petits patients.
      SL, orthophoniste

      • Franck Ramus Répondre | Permalink

        Certes, ce serait souhaitable. Et il existe certainement une évolution dans cette direction, mais désespérément lente. Tellement lente qu'en l'état actuel des CMPP, il reste impossible de les recommander à qui que ce soit, à moins de très bien connaître le centre en question et ses professionnels.

        • F.R Répondre | Permalink

          Il y a une évolution ds les Cmpp depuis plusieurs années avec un diagnostic des dys fait par les professionnels autres que les pédopsychiatres ( ortho et psychomot formés aux neurosciences). Les pédopsychiatres ne sont plus exclusivement voués à la psychanalyse et les prises en charge en charges des enfants sont variées.
          F.R ortho en Cmpp

          • Franck Ramus | Permalink

            Tant mieux si c'est le cas dans votre CMPP. Mais je n'en ferais pas une généralité.
            Je connais aussi des orthophonistes et des neuropsychologues bien formés travaillant en CMPP (souvent pas très longtemps), qui désespèrent parce que:
            - soit on ne leur demande rien (ou rien qui corresponde à leurs compétences et aux RBP).
            - soit ils/elles font des bilans, qui sont ensuite ignorés par les autres personnels et qui n'ont aucun effet sur la prise en charge.

          • Laura78 | Permalink

            Le diag posé par un ortho ou psychomot n'a aucun poid auprès de l'E.N et/ou Mdph pour une prise en charge au sein de l'école et/ou dans une entreprise quand un besoin matériel et financier est nécessaire pour pallier au multiple dépense de rééducation et outils pédagogiques.

  2. Milninrd Répondre | Permalink

    La reconnaissance de ces troubles est compliquée dans un contexte scolaire très poreux à la psychanalyse (psy scolaires, médecins scolaires, maîtres G formés en d'anciens temps..). Alors imaginez un peu le boulevard d'interprétations (foireuses) possibles dans le cas dans le cas d'une séparation conflictuelle...

    • Rachid Répondre | Permalink

      Je cite :
      "un contexte scolaire très poreux à la psychanalyse (psy scolaires,... etc..."
      Il vous faudrait mettre à jour votre connaissance de la réalité de l'école en général.
      Peut-être n'avez-vous pas pu mettre les pieds dans une école au cours des vingt dernières années. Y travaillant régulièrement, je peux vous dire qu'il y a eu de nombreux changements, et que l'approche cognitiviste (entre autre) y est de plus en plus présente, et ce, de manière efficace; autant chez les enseignants que chez les psy EN ou maître G et E...

      • Laura Répondre | Permalink

        Malheureusement ce n'est pas une majorité dans nos école encore en 2018.
        Une maman d'un garçon tdah/HP .
        Cordialement

  3. Mélina Huc Répondre | Permalink

    Il me semble regrettable de faire comme si tous les pédopsychiatres étaient unvariabkemebt des psychanalystes n’y connaissant rien aux troubles neurodeveloppementaux, c’est bien dommage pour notre discipline il me semble, qui peux avoir comme ambition de s’intéresser à l’enfant et à son développement dans tous les domaines

  4. ROBACZYNSKI Louise Répondre | Permalink

    Évidemment, je suis d'accord, en revanche: 1) certains psychiatres ne sont pas formés à la psychanalyse mais au fonctionnement cognitif, aux particularités sensorielles et à la manière dont ils peuvent coordonner les équipes pour les sensibiliser à la prise en charge somatique des personnes avec TSA/trouble attentionnel/voire même dysphasie... n'est-ce pas? 2) certains psychiatres mènent un travail qui je pense contribue efficacement au diagnostic différentiel de dyphasie/TDAH/TSA.. Bien que je rêve de centres de référence "troubles du langage et des apprentissages coordonnés par des neuropédiatres...
    N'y a-t-il pas une confusion glissante entre la connotation scientifique plutôt neutre de l'expression américaine "troubles mentaux", qui traduite en français permet aux tenant de la "psychopathologie psychodynamique" de justifier le pouvoir d'une psychiatrie française encore trop psychanalytique, sur les prises en charge et diagnostics des troubles neurodéveloppementaux comme les TSA, les troubles développementaux du langage et les troubles des apprentissages?

  5. Gerard Répondre | Permalink

    .je suis très étonné par ce propos qui ne m'apparaît pas très scientifique dans son amalgame
    Un pédopsychiatre Michel dugas a été à l'origine du premier centre de référence en France à Herold puis Robert debre repris par ses élèves pédopsychiatre s dont j'ai l'honneur de aire partie
    Vous semblez aussi ignorer ce que l'on doit en particulier a la psychiatrie de l'enfant dans ce domaine en Angleterre avec les équipes du maudsley
    Vos propos sont réducteur s et insultants
    Ce que vous semblez ne pas supporter en fait c'est que des médecins aient des idées sur la question m

    • F68.10 Répondre | Permalink

      En ce qui me concerne, pas faux: les medecins ont un probleme de legitimite sur cette question. Ce probleme de legitimite vient de la confusion entre les priorites de soin et de verite.

      Le jour ou on pourra gerer les troubles dys et autres troubles cognitifs de maniere scientifique, on pourra aussi commencer a traiter de la maltraitance de popa moman de maniere scientifique, sans biaiser par l'inconscient. Et bien qu'il puisse y avoir des recouvrement entre maltraitance et troubles cognitifs, l'un de ces groupes ne sera plus otage de l'autre groupe.

      Ce que Franck Ramus denonce implicitement, c'est que les troubles dys sont otage des "troubles psychodynamiques" renvoyant de pres ou de loin a la question de la maltraitance.

      C'est inversement vrai aussi, mais c'est plus complique a expliquer.

      Il faudrait effectivement commencer a sortir du bois, chers medecins. Pour qu'on puisse traiter tout cela de maniere scientifique. Et aussi de maniere pragmatique, ce qui laissera de toutes manieres, soyez en rassures, de la place a votre imagination, a vos interpretations, a votre pouvoir, et a vos inattaquables erreurs medicales. Vous pourrez continuer a accuser les patients d'etre des mauvais patients, mais esperons que vous arriverez a accuser les familles de maniere plus rationnelle. Car les victimes en ont aussi besoin.

  6. Franck Ramus Répondre | Permalink

    Je suis parfaitement au courant qu'il existe des pédopsychiatres non psychanalystes, et que certains sont parfaitement formés aux troubles dys. Merci à eux de ne pas prendre ce billet personnellement. Je sais aussi qu'il y a parfois des troubles psychiques associés aux troubles dys, et qu'ils doivent aussi être pris en charge.
    L'objet de ce billet est, dans l'état actuel de la formation des professionnels, de s'opposer à une main-mise généralisée de la pédopsychiatrie (et a fortiori des CMPP) sur les troubles dys, ce que semble promettre la rédaction actuelle de la stratégie nationale de santé.

  7. Yves Peiffer Répondre | Permalink

    Bonjour,

    Selon moi, le problème essentiel n’est pas tant en lien avec le titre des uns et des autres qu’avec la formation et la vérification régulière de la compétence des professionnels. En ce sens, je suis d’accord avec les nuances qu’apporte Franck Ramus quand il parle du problème des carences dans la formation et sa remarque sur le fait de ne pas prendre les critiques et réflexions à titre trop personnel.

    Il y a quand même un réel problème en France quand on sait qu’un professionnel de terrain, une fois son titre obtenu, peut s’ériger spécialiste de tel ou tel domaine, sans plus qu’aucune vérification de sa compétence ne lui soit jamais demandée et parfois sans que sa formation initiale ne soit suffisante pour déterminer cette spécialité.

    Certes, la formation continue existe, mais avec quelle variabilité dans la qualité des contenus, quelle réelle vérification des acquis. Où est l’obligation de maintien de son niveau de connaissance ?

    Le problème soulevé par la question de Franck existait déjà sous une autre forme dans les TSA et s’est cristallisé autour des recos de la HAS / Anesm. Il se présente dans le cadre des troubles des apprentissages, des comorbidités excessives des HPI, des Tdah, de l’intérêt de l’usage des outils comme le DSM ... Ce sont les mêmes tenants.

    Tant qu’on ne prendra pas le problème à la source (formation initial avec des exigences scientifiques très fortes ET vérification continue du niveau de compétence des uns et des autres, au service du bien être des usagers, on continuera de voir fleurir des combats identiques sur notre territoire. Combats qui sont parfois instrumentalisés au nom des usagers, mais qui leur font surtout perdre du temps.

    Ce n’est qu’un commentaire évidement, pas une analyse exhaustive.

  8. Jean-Marc Roosz Répondre | Permalink

    Depuis l'instauration du dispositif PAP (plan d'accompagnement personnalisé), en 2015, porté par la FFDys, qui fait glisser les Dys dans le champ de la difficulté scolaire, un effondrement s'est produit, les digues ont sauté : d'un côté les enseignants se pensent autorisés à remettre en question les préconisations qui étaient jusque là proposées pour compenser les troubles et surtout pour établir des process d'accessibilité, et mettent désormais en place des "solutions" réellement archaïques, si ce n'est obscurantistes. De l'autre, les psychanalystes ont accueilli le PAP comme une aubaine inespérée pour reprendre la main sur les Dys, désormais largement dé-médicalisés avec l'approche PAP, dont l'entrée est "difficultés scolaires...", c'est à dire une notion subjective et sujette à interprétation en fonction des représentations des uns et autres. Les Dys devenant des enfants en "difficulté scolaire", la psychanalyse peut ainsi affirmer sa légitimité à les prendre en charge. Hélas !

    • Franck Ramus Répondre | Permalink

      En même temps, une bonne part des enfants avec trouble dys n'ont pas une sévérité qui justifie une reconnaissance de handicap par la MDPH. Avec ou sans un diagnostic et une prise en charge paramédicale, ils ont de toute façon besoin de pédagogie adaptée et d'aménagements scolaires, c'est le rôle du PAP de les mettre en place. De manière plus générale, l'école peut et doit faire plus pour les enfants avec troubles dys (relisez mon article sur le modèle "réponse à l'intervention" https://scilogs.fr/ramus-meninges/le-debat-sur-la-dyslexie-quels-enseignements-en-tirer-en-france/ section 4 et suivantes), et le PAP est un instrument essentiel pour cela. Le problème réside surtout dans son application insuffisante.
      Si le PAP était appliqué correctement pour tous les enfants qui en ont besoin, les écoles n'auraient aucun besoin d'orienter les enfants avec troubles dys vers les CMPP.

  9. mel56 Répondre | Permalink

    Au vu des moyens alloués à la pédopsychiatrie (et à la psy en général), je pense qu'il n'y a aucun risque que les dys soient orientés vers ce type de structures de manière généralisée! 😉
    Peut-être parlent-ils, maladroitement, des troubles des apprentissages que l'on rencontre très fréquemment chez les enfants suivis (mais qui ne peuvent pas être étiquetés "dys" puisque les troubles sont rarement isolés).

    • Franck Ramus Répondre | Permalink

      Un diagnostic "dys" ne nécessite pas qu'un trouble soit "isolé". Les multiples comorbidités sont bien connues, et justifient autant de diagnostics.

  10. Mularoni Sandrine Répondre | Permalink

    Je crains au contraire qu'en l'absence de centres de références dans un grand nombre de territoires, on oriente en première intention les familles d'enfants dys dans ces structures, parce que cela ne nécessite pas de dossiers MDPH ni d'aides financières et que pour cette raison, cela peut être une façon de faire des économies (d'ailleurs le chapitre sur les dys n'est pas sous le chapitre dédié aux enfants handicapés, quelle surprise !).
    Je n'ai jamais vu qu'on dimensionnait les moyens des structures de soins pour les besoins effectifs des populations, en général on sous-dimensionne un service public avec des délais infernaux et on étrangle les libéraux avec des numerus clausus qui ont le même effets, donc il est très probable qu'on oriente en priorité les dys vers des structures "gratuites" - de droit commun - afin de faire tampon au niveau des MDPH.
    Ce qui est inquiétant dans le projet, c'est également les mentions fortes sur le repérage de la maltraitance. Si ce sujet recouvre des réalités douloureuses, il est à craindre qu'un refus parental d'un parcours de soin soit assimilé à de la maltraitance et soit motif de signalement, ce qui est déjà le cas pour des familles autistes, et de plus en plus pour des familles dys (monoparentales, c'est plus facile...).
    Le mot inclusion est prononcé dans un contexte de recherche mais pas de pratiques au présent, ce qui est assez significatif de l'élan qu'on souhaite donner à cette démarche.
    Les parents ne figurent pas non plus dans les acteurs prioritaires, les coopérations envisagées regroupent tous les métiers médicaux sociaux mais ne citent pas les parents...
    Bref... plus de questions dans des contextes d'inquiétudes que de bonnes nouvelles.

    • F68.10 Répondre | Permalink

      "Si ce sujet recouvre des réalités douloureuses, il est à craindre qu'un refus parental d'un parcours de soin soit assimilé à de la maltraitance et soit motif de signalement, ce qui est déjà le cas pour des familles autistes, et de plus en plus pour des familles dys"

      Oui.

      Ce dispositif relatif a la detection de la maltraitance est dogmatique. Il faut, la, comme ailleurs, des pratiques basees sur des "donnees probantes".

      Etre d'accord ou pas avec un medecin ne devrait pas etre considere comme equivalent a de la maltraitance: on penalise certains comportements pas necessairement tres malins et on occulte des choses a vomir. Balance benefices/risques?

      C'est une chasse aux sorcieres qui ne me parait fondee que sur l'hubris du medico-social. On parle et on discute avant de taper. Et on ne tape pas seulement parce qu'on est pas d'accord.

  11. Felzines Répondre | Permalink

    Merci merci merci...!
    Le CMP de ma région a saisi la justice contre une mère (isolée) pour défaut de soin. Son enfant présente TOUS les symptômes d'un trouble neurologique. La mère se tourne vers un (autre) centre diagnostic dirigé par une neuropediatre disposant d'un plateau technique pluridisciplinaire : un diagnostic qui écarte une interprétation psychanalytique... la maman fait donc suivre son enfant dans ce service pluridisciplinaire. Le CMP ne voyant plus cette enfant saisit la justice pour défaut de soin qui peut faire perdre à la maman la garde de son enfant... voici les conséquences d'une structure d'état qui montre ses failles et auxquelles sont exposées de nombreuses familles...

  12. Camus.F Répondre | Permalink

    Franck Ramus vous êtes la lumière dans les ténèbres de la bêtise ambiante,surtout celle de l'Etat en matière de santé.J'oeuvre humblement au quotidien dans votre sens auprès des personnes que j'accompagne et je ne supporte plus la toute puissance,les effets toxiques de la psychanalyse,le ramassis de conneries,les pseudo-psy.Merci de partager vos réflexions qui sont d'une finesse qui me réjouis,merci monsieur.

      • Rene Cassou Répondre | Permalink

        Merci pour la référence. La compréhension des interactions gène-environnement et des processus neuro-psychologiques qui sont en cause dans les comorbidités psychiatriques des troubles des apprentissages est une question très intéressante, et d'un intérêt pratique considérable pour les personnes que nous accompagnons. Je t'accorde volontiers que les CMP/CMPP ne sont pas à l'avant-garde dans ce domaine. Ceci dit, pour ceux qui essaient d'aller dans la bonne direction, un peu de soutien et de renforcement est bienvenu 😉

        • Laura78 Répondre | Permalink

          @rene cassou,
          Malheureusement c'est l'aiguille dans la motte de fouin,(référence à ceux qui oeuvrent dans la bonne direction) notre fils suivi dans un premier temps en Cmpp avant d'obtenir un diag en centre Referent des troubles des apprenssages(Kremlin bicetre pour ne pas les citer)nous parents,devons courber l'échine devant ces ignorants pour ne pas être taxé de maltraitant.une année perdu, oh mais suivi!....j'ai honte pour ces dits professionnels! Maman d'un ado tdah/HP

  13. NELSON Répondre | Permalink

    Notre livre 'SOS mon enfant est dys' soutient le point de vue de Mr Ramus.

    Lors du premier contact avec l'enfant, nous demandons ce que l'enfant pense de l'entretien. Il arrive que l'enfant proclame : Alors je ne suis pas malade? Ou encore : Alors je ne suis pas fou?

    La méthode ( de Ron Davis) qu'on pratique est pragmatique. On cherche à agir sur la cause des troubles et pas à la contourner. Les parents sont inclus. L'enfant, muni des outils d'auto-régulation et des stratégies pour apprendre à apprendre, est encouragé à prendre son autonomie.

    Les petits dys deviennent grands ... Depuis un an, Dyslexie France est sollicité par des grands groups pour soit une formation pour l'équipe diversité, soit pour une conférence ou un atelier dédié à la sensibilisation des troubles dys en entreprise — comment les reconnaître, les aider avec des compensations, et en profiter des avantages qui existent d'avoir des dys parmi ses employés.

    Si les entreprises commencent à agir ainsi, peut-être il y aura bientôt un autre regard dans le monde scolaire sur la population des dys.

    C'est notre espoir.

    • Franck Ramus Répondre | Permalink

      Beaucoup de gens (y compris la plupart des charlatans) prétendent "agir sur la cause des troubles". Encore faut-il avoir une théorie scientifiquement valide de la cause de ces troubles, et des pratiques efficaces à proposer ensuite. A ma connaissance, ce n'est pas le cas de la méthode de Ron Davis, dont ni les idées sur les causes de la dyslexie ni les pratiques n'ont jamais été scientifiquement évaluées. Mais si une étude a échappé à ma vigilance, n'hésitez pas à me la signaler. (étude publiée dans une revue scientifique internationale, s'entend).
      Par ailleurs, commercialiser la méthode Davis sous l'appellation et le nom de domaine "Dyslexie France" est trompeur, pouvant laisser penser qu'il s'agit là d'une instance officielle ou d'une association nationale. Les associations nationales concernées par la dyslexie peuvent se trouver sur le site de la FFDys http://ffdys.fr/.

  14. Abi Répondre | Permalink

    Assistante sociale en CMPP, je peux dire que nous accueillons ces "enfants dys" non pas en tant que "sachants" mais parce que malheureusement il n'existe pas ou trop peu de structures pour les prendre en charge... Nous avons une liste d'attente telle que nous n'allons pas à "la pêche aux dys"... Ils nous sont adressés avec souvent d'autres troubles associés qu'il est important de prendre en charge. Ceci étant dit, si vous avez les financements pour la création de structures avec des professionnels formés, bravo et tant mieux pour eux !

  15. Gilles Répondre | Permalink

    Tout ça est très simple au fond. Il n'y a pas de troubles psychiques, rien que de la neurologie, du fonctionnement de systemes neurologiques, dys et le reste, pourquoi faire le détail ?
    Arrivés là, que faire ? Mettre des blouses blanches, avec stéthoscope et (neurologie oblige), marteau à réflexes, jargonner neuro neuro, ça changera de Dolto. Voir tout comme des dysfonctions, rendre grace aux savants merveilleux, aux neuro-tout ce qu'on veut.
    Et sauver de l'être humain, j'oubliais, des pattes torrides des monstres psy-tout ce qu'on veut, psychanalystes en tête.
    Mission enivrante...
    Pas étonnant qu'elle recrute.
    Et de l'autre côté, l'obscur, y.a quoi ? Des même pas scientifiques, qui vont inventer je ne sais quoi pour faire ciment de leur ignorance.
    Seulement, ne le répétez à personne «ça» savait, jadis parler avec les fous, qu'alors on crzignait fort, du temps qu'on savait pas queston neurologie, naguère écouter la misere des mondes le long des ans.
    Rien que de l'inutile, mon bon. Il n'y a plus de fous, un peu d'antipsychotique les a remis dans le droit chemin, quant à écouter, la neurologie permet de s'en dispenser, sauf pour les petites mains, ceux qu'y s'y collent, avec les dys, les THDA, les TSA, et tout le restant, telle cette pédopsychologue, toute bardée de science, mais qui doit bien trouver ailleurs la force de durer, jour après jour, semaines, mois, ans après ans avec ses petits patients (j'ose) et leurs gentilles familles.
    Enfin un intervenant précédent m'a fait repenser à Michel Dugas, à l'hôpital Herold, depuis longtemps détruit, quand j'étais jeune et déjà fou, pardon neurologiquement touché, et pas par la grâce.
    Sic transit.
    Place au neuf, place à la Science, et bonjour chez vous.

    • Franck Ramus Répondre | Permalink

      Merci pour la caricature, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu le collectif des 39, ça fait du bien de se rappeler périodiquement contre quelles conneries on se bat.

      • Gilles Répondre | Permalink

        Cher Franck Ramus,
        Quelle caricature ? J'ai été assez sincère, au fond, et vous me pardonnerez volontiers, je crois, les quelques effets auquel j'ai eu recours.
        Je crois tout à fait sincèrement qu'il n'y a pas de troubles psychiques, si nous nous plaçons au niveau neurologique. Tout ce qu'on nomme ainsi ne doit pas être très loin des troubles neuro-développementaux, même si certains ont des effets suspendus ou retardés. Je ne crois pas que la "schizophrénie", la " bipolarité" soient bien loin de "l'autisme" ou les "THDA", et si on ne l'a pas encore neurologiquement démontré, c'est certainement faute de technologie.
        Je ne crois vraiment pas que quelque chose puisse être "psychologique", et en particulier ne n'ai jamais pensé qu'une "psychogenèse" puisse se concevoir, pas plus dans l'autisme que dans n'importe quel état qualifié de trouble psychique ou mental.
        Si on en revient à votre exhortation à sortir les troubles "dys" du marasme psychiste où il est parfois consigné, ma foi ça ne me générait pas plus que ça.
        Quand je pensais à ce que je nommais "les petites mains", les psychologies, les orthophonistes, les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, les rééducateurs ou éducateurs divers, je parlais d’expérience, quand je me posais la question pour une structure que je dirigeais, mais dont le médecin référent était neuro-pédiatre, et parfaitement compétent. Je voyais, au delà des indications de telle ou telle rééducation, le poids qui pesait sur les épaules de ces personnels soumis au jour le jour avec des enfants difficiles, souvent très atteints, allez très malades, de syndromes divers, tous 100 % non psy-garantis, avec ces enfants et leur familles.
        A vrai dire je ne suis jamais intervenu à titre de décisionnaire des destins des usagers dans cette structure, mais ce poids, cette tension sur de jeunes épaules, je l'ai ressentie, ainsi que le turn-over de ces personnels (mis à part quelques "piliers" permanents), qui m'ont fait penser, quand j'en ai pris connaissance, à l'audit sur les structures expérimentales pour l'autisme, où un tel turn-over massif se constatait. De la souffrance au travail, c'est classiquement ce que ce turn-over suggère. Il faut en tenir compte, parce qu'un personnel stressé ce n'est pas optimum.
        Ce n'est pas facile de conduire de telles interventions, sous cette pression, même si on est aidé du bréviaire de la science.
        Je ne sais pas si c'est encore une de mes conneries, mais il faut savoir ce qui se joue dans ces prises en chargent qui durent, durent, qui ne sont pas un avis ponctuel, ou une série de gestes techniques, mais bien un flux qu doit bien, pour durer, clef d'une action possible, tenir compte de qui s'y déroule. Savoir s'apparier avec un enfant, le brancher, puis le faire aller un peu au delà de sa zone de confort neurologique, c'est plus qu'une science, un art. Savoir avancer, puis savoir provisoirement battre en retraite, avoir des stratégies, faire des compromis, ruser et par là dessus faire avec les familles, et leur propres émotions, espérances, découragement, envies.
        Dans tout ceci, la boussole de la science est souvent d'un maigre appui. Bien entendu certains corpus protecteurs existent, et c'est comme ça que je conçois l'ABA, qui aident à ce long parcours, là où il est difficile.
        Vous semblez avoir une bien mauvaise opinion des psychiatres, et de leur propres tentatives à se construire des repères pour, comme je vous le disais sans artifice, jadis parler avec les fous, et maintenant faire avec le jour le jour des éclopés.
        Les médecins ne le sont pas dans la même catégorie que les scientifiques. A charge de revanche, Vouloir dicter "la" conception médicale scientifique est périlleux, car en fait on s'est considérablement éloigné de la science, pour entrer dans le domaine du consensus majoritaire du moment, qui s'appuie bien entendu sur les nouveaux acquis scientifiques, mais les ordonne d'une certaine manière.
        Vouloir enseigner le consensus, c'est bien, mais en cerner les éventuelles limites, chausses trappes ou zones d'ombre ce n'est pas mal non plus.
        Je ne fais pas partie du groupe des 39, m'en sentant assez éloigné sur divers points, en particulier sur le fait qu'il est illusoire de faire revivre les morts, les êtres et les idées, puisqu'on obtient alors des zombies, et qu'il faut savoir tourner la page.
        Par contre renoncer à ce qu’une certaine expérience m'a enseigné, qu'on obtient beaucoup par un truchement simplement humain, l'échange relationnel, qui est bien au delà d'une description scientifique actuellement possible, mais n'est ni arbitraire ni imaginaire, je ne suis pas certain de pouvoir y consentir.

        • Franck Ramus Répondre | Permalink

          Désolé si je vous ai mal interprété.
          Je suis bien conscient de la difficulté des métiers du soin, et j'imagine sans difficulté les situations de souffrance au travail que vous évoquez. J'imagine que ces situations sont d'autant plus fréquentes chez les soignants qui ne parviennent pas à avoir une action efficace sur leurs patients, a fortiori si ce sont des patients difficiles. Je pense par exemple à tous ceux qui n'ont jamais été formés aux méthodes efficaces pour gérer les troubles du comportement. Déjà bien formé, ce n'est pas facile, lorsque l'on débarque avec des concepts inopérants et sans aucune méthodologie, cela doit être proprement désespérant. Le sentiment d'impuissance est l'une des plus grandes sources de détresse. D'où l'importance de former tous les professionnels à des méthodes qui ont fait la preuve d'une certaine efficacité, je pense que c'est le meilleur moyen de préserver la santé mentale des soignants comme des patients.
          Je peux être d'accord avec vous sur le fait que l'expérience a un grand rôle à jouer. Mais elle ne fait pas tout. Des cliniciens de grande expérience disent tout et son contraire. Qui a raison? De toute évidence, ce n'est pas la quantité d'expérience qui peut les départager. Il faut rester conscient qu'il est extrêmement aisé pour un clinicien de se leurrer sur sa propre efficacité, et donc sur les apports de son expérience. J'ai développé les leurres du clinicien dans un autre article: https://scilogs.fr/ramus-meninges/la-psychanalyse-nest-pas-evaluable-ah-bon/
          Bref, je suis pour l'apport de l'expérience, si tant est qu'on en objective un minimum les résultats, et qu'on ne se contente pas juste d'y croire.

          • CMG | Permalink

            Je suis une petite main désespérée d'un CMPP qui n'arrive pas à soigner ses petits patients qui viennent de partout et pour tout... (désolée de faire redescendre le débat commencé entre médecins...). Au quotidien, je sens la confusion dans le "soin" proposé, et en même temps, je ne vois pas où aller travailler et exercer mon art (que je cherche à actualiser sans cesse) sans perdre un travail d'équipe et un accueil global de l'enfant...
            Aujourd'hui pour moi le CMPP est un lieu d'exercice qui me permet cet échange entre professionnels variés, et en même temps un lieu où je doute vraiment de la qualité du soin... En effet, c'est un lieu que je ne recommande jamais... Que faire ?

          • Franck Ramus | Permalink

            Merci pour votre témoignage.
            Que faire? Commencer par se former à d'autres pratiques. Mais pour dire quelque chose de plus pertinent, il faudrait connaître votre profession.

  16. Ced Répondre | Permalink

    Bonjour, si les séances de tests par les neuropsychologues étaient remboursés, des alternatives aux CMPP fleuriraient peut être plus naturellement et rapidement.

    • PsyEN Répondre | Permalink

      Faire passer des tests psychométriques et mettre en œuvre un dispositif thérapeutique sont deux choses différentes.

  17. Loïc Îclo Répondre | Permalink

    "Si le gouvernement a vraiment à cœur la qualité des soins pour les enfants et des adolescents, il doit écarter les CMPP de tout réseau de prise en charge des troubles dys."
    Et ils prennent quoi en charge le CMPP? Il suffirait de rajouter des psychologues cliniciens formés à la psychopathologie cognitive, au comportementalisme, à la neuropsychologie, et à la système. Pourquoi vouloir évincer les dys des CMPP, quelle idée saugrenue!

    "les troubles psychiques et les troubles dys, qui n'ont rien à voir les uns avec les autres."
    Je le dis sans retenue, je ne suis pas du tout d'accord à cela. Rien à voir? C'est une blague. Vous pensez que le cerveau est composé de boîtes fonctionnels indépendantes... que la conscience n'est valable que sous forme de morceaux... Quelle vision catégorielle! Je pense que l'approche dimensionnelle et sous forme de continuum est largement davantage valable.
    Le cerveau est un réseau connecté. Vous ne pouvez pas différencier les émotions des facultés intellectuelles de façon aussi caricaturale. Le lien est évident. Un enfant dys n'aura pas d'émotion et l'émotion ne va pas agir sur le dys... m'enfin, j'ai du mal à croire ce que je lis. Il y a des cercles vicieux dans le cerveau, ce n'est pas une boite indépendante d'une autre. Je ne dis pas que le dys est causé par l'émotion, je dis qu'il y a des liens entre les deux de façon croisée et qu'il faut sortir du modèle séparatiste. Ne pas mettre de psychologue clinicien dans la bataille serait fort dommageable.

  18. A. Vallerix Répondre | Permalink

    Bonjour,
    Maman d’un enfant de 10 ans dont les difficultés me sont apparues très tôt, mon fils avait à peine 10 mois. L’approche pluridisciplinaire nous a aidé à avancer pour agir sur les troubles neurologiques et agir sur les répercussions psychologiques de ces troubles. Un enfant qui est prisonnier de son corps, est nécessairement en souffrance psychologique : la complémentarité des approches et l’inscription dans le temps des prises en charge aide largement mon fils à progresser et à comprendre son mal, à le compenser et à l’inscrire dans sa vie comme une variable à jamais présente.
    Il est simultanément suivi dans un Centre de référence pour les troubles des apprentissages et en libéral par une Psychomotricienne (depuis 9 ans la même), une orthophoniste (depuis 8 ans la même), une ergothérapeute (depuis 5 ans la même) et une psychanalyste (pendant 2 ans).
    Pour nous parents (pas spécialistes du domaine), il est difficile d’y voir clair dans les différentes approches néanmoins prendre en compte l’enfant dans sa globalité, avec ses désirs, ses émotions et ses difficultés neurologiques me semble efficace, du moins ça l’a été pour notre fils.

  19. GOLA-MALATERRE Répondre | Permalink

    merci pour les DYS ....mon cher FRANCK j'ai appris à lire en CP à 6ans en 1942 grâce à une enseignante qui a compris qu'elle devait s'adapter à mes capacités d'apprentissage différentes et évidentes , j' étais bonne partout, surtout en calcul, mais nulle en orthographe . le mot dyslexie n'était pas encore inventé , ni les orthophonistes ; ce fut ma chance .j'ai pu mémoriser les fantaisies de la langue française , dieu sait qu'elle en est riche . les enfants /10 de 2018 sont fort à plaindre de leur médicalisation à outrance qui fait que les pédagogues se désintéressent d'eux , qui depuis la loi de 2005 sont des handicapés cérébraux et psychiatriques .merci à vous

  20. Eve Milner Répondre | Permalink

    Ceci st un débat bien à la française....et qui ne concerne que la pratique pédopsychiatrique française et les quesques bastions francophones qu'elle impressionne encore... je devrais dire pour être précise, une certaine partie de la pratique pédopsychiatrique française
    Partout ailleurs, les troubles neurodévelopmentaux, je parle des troubles dit "dys" en France et plus largement, les TSA, le TDAH, des anciens TED et j'en passe sont considérés comme des troubles pédopsychiatriques.. USA, UK, Belgique... bref, dans le monde de la pédopsychiatrie moderne. partout ailleurs, les pédopsychiatres sont formés à une approche développementale large de l'enfant....c'est à dire à la fois neuro et psychodevelopmentale.
    Les recherches à ce sujets sont menées par des équipes de pédopsychiatrie partout dans le monde... pas par des équipes de neuropédiatres...
    Ce qui me dérance quand on laisse ce domaine à des neuropsychologue, orthophonistes et autre, esceusez moi, c'est qu'il segmentent des troubles qui sont neurodévelopmentaux c'est à dire qu'ils ne s'occupent que de ce qu'ils ont appris, c'est à dire de la reéducation de la dys ci... de la prise en charge logo... alors que par définition , ces troubles impactent le développement tout entier en on pas juste un la lecture... ou l'expression... Et c'est ce point de vue global auquel sont formés les pédopsychiatres...
    Beaucoup d'école où la psychothérapie a été confondue avec la pédopsychiatrie font l’amalgame entre pédopsychiatrie et troubles psycho-affectifs..... euh.... la pédopsychiatre est beaucoup plus large que la question des angoisses et des relations...
    Je pense donc qu'il serait bien, non pas de parler de façon générale, mais de parler des pratiques dans votre pays et j'imagine dans une certaine culture du métier dans ce pays... et de plaider , peut-être chez vous à une modernisation de la pratique pédopsychiatrique avec des exigences de formation minimale, qu'elle soit un peu up to date... Les pays qui sont sortis du joug de la lecture unique analytique n'en sont plus là.
    J'ai travaillé dans plusieurs pays, et les us sont différents.
    Cordialement

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